L'apprendre chez l'enfant : un acte pédagogique ? : Contributions des approches clinique et psychanalytique
Auteur / Autrice : | Michèle Picchiotti |
Direction : | Jacques Cabassut |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Soutenance le 24/10/2014 |
Etablissement(s) : | Nice |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Lettres, sciences humaines et sociales (Nice ; 1992-2016) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire interdisciplinaire Récits Cultures et Sociétés. UPR 3159 (Nice ; 2012-....) - Laboratoire Interdisciplinaire Récits- Cultures et Sociétés / LIRCES |
Jury : | Président / Présidente : Mohammed Ham |
Examinateurs / Examinatrices : Mohammed Ham, Patrick Martin-Mattéra, Pascale Macary |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Tout au long de notre carrière d’enseignante, nous avons constaté un désintérêt imperceptible mais réel pour la pédagogie. Lorsque nous avons commencé celle-ci, dans les années 1970, apparaissait la notion de « dyslexie ». Au fil des ans, le vocabulaire s’est peu à peu diversifié et son impact s’est renforcé : « dyslexie », « dysphasie », « dyspraxie », « hyperactivité »… Ces termes modèlent maintenant les plaintes des parents et sont peu à peu passés dans le discours habituel pour désigner les difficultés de l’enfant. Le résultat est qu’ils stigmatisent celles-ci en termes de trouble et de dysfonctionnement. De plus, les revendications de certaines associations de parents d’enfants autistes pour une prise en charge pédagogique de ceux-ci nous interrogent sur leur conception qui nous apparaît très éloignée d’une approche éthique. Ces constats nous incitent à poser la question de l’existence d’un acte pédagogique, acte au sens lacanien du terme.Nous avançons, en cette fin de thèse, qu’il ne peut y avoir d’acte pédagogique qu’à travers une pédagogie de l’offre, de l’évènement et de la création, basée sur le désir et la rencontre, très éloignée d’une pédagogie basée sur diagnostics et recommandations. Celle-ci implique, en effet, la mise en place d’évaluations aboutissant à la croyance de plus en plus affirmée de la non-ambigüité de la langue, annihilant l’énigme de l’interprétation. Celle-ci nous permet d’ouvrir cette recherche vers ce qui nous apparaît fondamental dans le futur proche de l’apprendre chez l’enfant : Les enjeux politiques de la transmission.