Vêtement et culture coloniale du paraître dans les Philippines sous domination espagnole (1820-1896)
Auteur / Autrice : | Stéphanie Marie R. Coo |
Direction : | Xavier Huetz de Lemps |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire moderne et contemporaine |
Date : | Soutenance le 03/10/2014 |
Etablissement(s) : | Nice |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Lettres, sciences humaines et sociales (Nice ; 1992-2016) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de la Méditerranée moderne et contemporaine (Nice) |
Jury : | Président / Présidente : Silvia Marzagalli |
Examinateurs / Examinatrices : Xavier Huetz de Lemps, Silvia Marzagalli, María Dolores Elizalde Pérez-Grueso, Claire Laux, Maria Luisa T. Camagay | |
Rapporteur / Rapporteuse : María Dolores Elizalde Pérez-Grueso, Claire Laux |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L’objectif de cette recherche est de reconstituer la culture ou les cultures vestimentaire(s) dans les Philippines espagnoles au XIXe siècle et de mettre en exergue l’importance du vêtement dans cette société coloniale. Cette étude explore les interactions, uniques et complexes, entre le vêtement et les apparences, d’une part, et, d’autre part, les catégories raciales, sociales et culturelles dans le contexte des changements sociaux, culturels et économiques qui sont intervenus entre 1820 et 1896. L’objectif est de restituer la vie coloniale en s’appuyant sur le vêtement dans la mesure où il permet d’aborder de nombreux problèmes raciaux, sociaux, économiques et de genre qui agitent les Philippines de cette époque. Pour la première fois, l’étude des vêtements est ici utilisée pour comprendre les changements socio-culturels et économiques qui sont intervenus dans la société coloniale des Philippines au XIXe siècle. Les différents groupes raciaux et sociaux philippins sous domination espagnole sont analysés à travers leurs vêtements. Cette étude des pratiques vestimentaires aux Philippines s’inscrit dans le contexte d'une société coloniale pluriethnique et pluriculturelle. Après des siècles de colonisations, les Philippines du XIXe siècle étaient – et, dans une certaine mesure, restent – un amalgame de cultures autochtone, occidentale et chinoise. L’analyse des pratiques vestimentaires comme élément de l’histoire coloniale s’inscrit, plus largement, dans l’étude des interactions culturelles, des modes de vie coloniaux, des relations humaines et des comportements sociaux. Le vêtement et les apparences ont été analysés avec l’objectif de mieux comprendre les hiérarchies ethniques, sociales et de genre à cette époque. Cette recherche prétend dépasser les frontières académiques entre les catégories des études philippines, de l’histoire coloniale et de l’étude du vêtement.