Thèse soutenue

Vers une conceptualisation métapsychologique de l' errance psychique comme dynamique adaptative du sujet

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Auteur / Autrice : Zaineb Hamidi
Direction : Jean-Michel Vives
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance le 15/03/2014
Etablissement(s) : Nice
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, sciences humaines et sociales (Nice ; 1992-2016)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire interdisciplinaire Récits Cultures et Sociétés. UPR 3159 (Nice ; 2012-....)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Jean-Michel Vives, Michèle Benhaïm, Brigitte Leroy-Viémon, Xavier-Serge Lesourd, Claude Miollan, Frédéric Vinot
Rapporteur / Rapporteuse : Michèle Benhaïm, Brigitte Leroy-Viémon

Résumé

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Il est rare dans la littérature de trouver déclinaison de l’errance psychique en tant que concept ou autrement que sur le versant de la psychopathologie. Il s’agira dans cette présente recherche de construire un modèle conceptuel métapsychologique de l’errance psychique, par la croisée des conceptualisations psychanalytiques et phénoménologiques. Nous démontrerons que l’errance psychique est une dynamique qui permet au sujet de s’adapter à ses environnements interne et externe. L’errance psychique nait de l’imprévisible du Réel par lequel le sujet ne peut savoir ce qui l’attend. Par sa confrontation au Réel, dont l’issue est aussi imprévisible, le sujet devra revisiter, déconstruire et restructurer son système représentationnel en remaniant les repères intrapsychiques et ancrages identitaires qui le régissaient jusqu’alors. Les troubles que certains auteurs imputent à l’errance psychique seront en fait dus à l’aspect traumatogène que revêt la confrontation au Réel, potentialisé par la difficulté voire l’incapacité du sujet, dans certaines situations, à trouver manière d’habiter son errance. Les manifestations erratiques discursives et autres que nous révèlerons, témoigneront de la position passive ou active du sujet face et dans son errance, mais selon aussi s’il s’en laisse porter ou au contraire qu’il lutte contre cette force. Comme principal symptôme de l’errance dans son entrave, nous interrogerons la dépression en tant qu’affect corollaire de toute crise existentielle qui atteint le sujet ne sachant plus faire avec son errance, c’est-à-dire ne sachant plus faire résonner ses environnements interne et externe et ainsi éprouver cohérence et mêmeté à son être.