Les effets de la libéralisation des échanges commerciaux sur les enjeux du travail décent : le cas du Cameroun
Auteur / Autrice : | Godelive Tiabou Tiomela |
Direction : | Alain Supiot, Paul-Gérard Pougoué |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Droit privé |
Date : | Soutenance en 2014 |
Etablissement(s) : | Nantes en cotutelle avec Université de Yaoundé II |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole doctorale Droit, Economie-Gestion, Sociétés, Territoires (Nantes) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Droit et Changement Social (Nantes) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Au Cameroun comme dans de nombreux pays sous-développés, la mise en œuvre des programmes d'ajustement structurel imposés par les institutions financières internationales comme condition d'octroi des prêts, a conduit à une libéralisation rapide et non préparée du commerce. Celle-ci induit des mouvements de capitaux et de personnes plus accrus. Parmi ces personnes, il y a non seulement les investisseurs mais aussi les travailleurs. Les travailleurs ont été fragilisés par les mesures imposées notamment par le FMI qui consistaient au gel des recrutements dans la fonction publique, au dégraissage de la fonction publique (par la mise en retraite ou incitation au départ anticipée en retraite). Ces mesures ont également conduit à la compression des effectifs dans le secteur privé; ce qui a obligé de nombreux travailleurs à œuvrer dans le secteur informel qui ne leur garantit pourtant aucune protection sociale. Le phénomène de travail des enfants s'est aussi accru, les parents dont les salaires avaient été baissés n'étant plus en mesure d'assurer le bien-être familial. Les conditions de travail se sont ainsi globalement dégradées. Notre étude a pour but de montrer comment la libéralisation du commerce imposée par les institutions financières internationales dans le cadre des plans d'ajustement structurel, a conduit à une déstabilisation du marché du travail et rendu plus difficile la prise en compte du concept de travail décent. Pourtant des personnes qui ne travaillent pas dans des conditions décentes sont moins à même de contribuer durablement à la croissance économique de leur pays.