L'urgence à plusieurs « vitesses » : fracture territoriale et inégalité sociale dans l'accès aux soins d'urgence
Auteur / Autrice : | Sylvie Morel |
Direction : | Jean-Noël Retière |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociologie |
Date : | Soutenance en 2014 |
Etablissement(s) : | Nantes |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole doctorale Droit, Economie-Gestion, Sociétés, Territoires (Nantes) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre Nantais de Sociologie |
Mots clés
Résumé
Garantir pour chaque français un accès aux soins urgents de 30 minutes, tel est l'engagement no9 du président François Hollande élu en 2012. En portant l'attention sur la dimension temporelle, cette formule fait l'économie de la nature et du traitement de l'urgence. Les réponses médicales et hospitalières proposées en réponse à ce programme apparaissent tout autant réductrices au regard des données de l'enquête sociologique présentée ici. A rebours des discours politiques d'excellence sur le, soi-disant, meilleur système d'urgence au monde », cette recherche montre que le concept de médicalisation, cher au « modèle » français non seulement échoue dans sa mise en œuvre mais empêche toute approche alternative (paramédicale) du problème. Enfin, l'analyse sociologique révèle que même si en matière d'urgence, les pratiques de sélection sot à priori impensables, les intérêts médicaux et ceux de établissements de soins conduisent à l'existence d'inégalités dans l'accès aux soins d'urgence. Au terme de dix années de recherche, un panorama sociologique des urgences pose la question : l'urgence française ne serait-elle finalement pas malade de ses médecins ?