Biologie de l'interleukine-34 et rôle dans la pathogenèse de l'ostéosarcome
Auteur / Autrice : | Aude Ségaliny |
Direction : | Dominique Heymann |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie, médecine et santé. Biologie cellulaire et moléculaire |
Date : | Soutenance en 2014 |
Etablissement(s) : | Nantes |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Biologie-Santé Nantes-Angers (2008-2021) |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Nantes Université. Pôle SantéUFR Médecine et Techniques Médicales (Nantes) |
Mots clés
Résumé
Surexprimé dans de nombreux cancers, le M-CSF se révèle être facteur de mauvais pronostic, et favorise l'initiation, la croissance et la dissémination tumorale. En 2008, une nouvelle cytokine, l'IL-34, a été identifiée comme facteur de survie monocytaire et de différenciation macrophagique/ostéoclastique, pouvant ainsi se substituer au M-CSF. Son implication a également été décrite dans certaines pathologies osseuses comme les tumeurs à cellules géantes, la polyarthrite rhumatoïde ou les maladies parodontales. Néanmoins, le rôle de l'IL-34 dans l'ostéosarcome n'a à ce jour jamais été décrit. Par ailleurs, ces cytokines « jumelles » homodimériques sont en compétition sur un récepteur commun, le M-CSFR, bien qu'un autre récepteur à l'IL-34 ait récemment été identifié. Ces travaux se sont donc intéressés aux interrelations fonctionnelles entre le M-CSF, l'IL-34 et le M-CSFR. Tout d'abord, nous avons pu montrer que l'IL-34 était exprimée dans les tumeurs de patients atteints d'ostéosarcome, et que la cytokine favorisait la progression tumorale et le développement métastatique in vivo dans un modèle murin d'ostéosarcome, via l'angiogenèse et le recrutement de macrophages tumoraux. Ensuite, nous avons mis en évidence avec des études plus fondamentales l'existence d'une autre chaîne réceptrice pour l'IL-34, le syndécan-1, capable de moduler l'activation du M-CSFR induite par l'IL-34. Pour finir, l'IL-34 est capable de former une cytokine hétéromérique fonctionnelle avec sa jumelle, le M-CSF. En conclusion, la biologie de l'IL-34 est très complexe et met en jeu différents acteurs moléculaires qu'il faudra prendre en compte pour le développement de futures thérapies.