Thèse soutenue

"Sens e razos d'una escriptura" : édition et étude de la traduction occitane de l'Evangelium Nicodemi

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Auteur / Autrice : Alessio Collura
Direction : Gilda Caiti-RussoFrancesco Zambon
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études occitanes
Date : Soutenance le 23/09/2014
Etablissement(s) : Montpellier 3 en cotutelle avec Università degli studi di Trento (Trentin, Italie)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale 58, Langues, Littératures, Cultures, Civilisations (Montpellier ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : LLACS-Langues, littératures, arts et cultures du sud (Université Paul-Valéry, Montpellier 3)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Giosuè Lachin, Françoise Laurent

Résumé

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L’Évangile de Nicodème est l’un des sujets les plus interéssants de la littératurechrétienne apocryphe. Pourtant, pendant ces dernières décennies aucun travailcollectif n’a été publié à son sujet en dehors du livre édité par Izydorczyk1. Eneffet, les études sur l’Evangelium Nicodemi (EN) et celles consacrées à sa fortunedans l’Occident médiéval se limitent à quelques articles. Peu a été fait dans ledomaine roman (par rapport aux domaines germanique et slave, par exemple) et,en particulier, occitan2. À l’origine en grec et datant du IVe siècle après J.C.,l’écriture de la Passion a influencé la culture religieuse et marqué les esprits aucours des siècles suivants. L’Evangelium Nicodemi a eu un impact très importantsur la culture médiévale car il est lié à l’intérêt pour l’oeuvre du Christ entre samort et sa résurrection, à savoir la Descente aux enfers, événement qui devientdogme de foi au XIIIe siècle3.Après un prologue où la paternité de l’écrit est attribuée à Nicodème et où estdéfinie la chronologie des événements, l’Evangelium Nicodemi commence parune première section qui met en scène le procès de Jésus devant Pilate et lacrucifixion. Ensuite, il y a une deuxième section où sont présentés les événementsprouvant la résurrection et l’ascension du Christ, puis l’histoire chargée de‘merveilleux’ de Joseph d’Arimathie. Enfin vient la partie du Descensus Christiad inferos, dans laquelle le fils de Dieu défait Satan et libère les patriarches et lesprophètes des limbes infernaux, celle-ci clôt l’apocryphe4.Toutefois, cette dernièresection n’est pas contenue dans le manuscrit latin le plus ancien (Palimpseste deVienne, VIe siècle), ni dans la version grecque A ni dans les traductions orientales.Ainsi, on croit que l’EN que l’on connaît est le résultat de la mise en commun dedeux oeuvres indépendantes à l’origine, les Acta (ou Gesta) Pilati et leDescensus5.