Thèse soutenue

Quelles méthodes pour la gestion durable de la ressource des plantes aromatiques et médicinales ? : Analyse des inventaires historiques en Albanie, modélisation des habitats à partir des traces GPS des cueilleurs et construction d’un observatoire

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Auteur / Autrice : Valter Hoxha
Direction : Jean-Philippe TonneauHélène Ilbert
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Geographie et aménagement de l'espace
Date : Soutenance le 16/12/2014
Etablissement(s) : Montpellier 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale 60, Territoires, Temps, Sociétés et Développement (Montpellier ; ....-2014)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Territoires, Environnement, Télédétection et Information Spatiale (Montpellier)
Jury : Président / Présidente : Pascal Chevalier
Examinateurs / Examinatrices : Marc Dedeire, Daniel Barthélémy, François Lerin
Rapporteurs / Rapporteuses : Nicolas Bez, Raphaël Mathevet

Résumé

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Les plantes aromatiques et médicinales en Albanie constituent un secteur économique qui exerce de fortes pressions sur la ressource naturelle et entraine la dégradation des habitats des plantes, voire même les expose à des risques d'extinction. L'objectif global de la thèse est de proposer de nouvelles approches complémentaires pour améliorer la base de connaissance sur la ressource des PAM en Albanie. La première partie de la thèse traite du travail qu'il a fallu réaliser sur l'existant (inventaires et études) pour en tirer les enseignements et détecter les manques éventuels. Le travail sur les archives albanaises recouvrant la période allant de 1920 à 1986 et différentes études réalisées entre 1988 et 2010 ont permit de cerner les différents dispositifs de gestion de la ressource. Une partie des données historiques exploitables a été rassemblée et structurée sous forme de base de données. La seconde partie de la thèse propose une méthode de modélisation de l'habitat exploitée à partir des traces GPS des cueilleurs en utilisant essentiellement des concepts issues de la « Time Geography ». La collecte de l'information repose sur une approche participative (crowdsourcing) associant les cueilleurs en tant que contributeur d'information. Les traces GPS sont traitées et analysées par un modèle qui met en œuvre un ensemble de filtres pour ne retenir que les portions de trace qui appartiennent à l'action de cueillette stricto sensu. Déterminer l'action de cueillette reviens à détecter indirectement l'emplacement d'une plante. L'application successive des filtres de la vitesse instantanée, de la densité spatio-temporelle, de la surface et de la moyenne des variations d'angles sert à modéliser la zone de cueillette (zc) qui par agrégation à différentes échelles permet de reconstituer l'habitat exploité. La construction du modèle théorique a été traduite en langage SQL et implémentée dans une base de données spatiale pour faciliter le traitement automatisé des données. Ce modèle a été testé sur trois types plantes : la sauge, le romarin et le tilleul. La comparaison des résultats de la modélisation, représentés sous forme de cartographies synthétiques, d'un côté, avec les données terrains (photos géoréférencées) de l'autre, ont permis de faire évoluer le modèle dans un premier temps et de valider les résultats dans un second temps. La construction d'une base de données capable d'intégrer le résultat du traitement des traces GPS et les données historiques d'archives, tout en les restituant sous forme de vues cartographiques ou statistiques permet de démontrer qu'il est possible de faire cohabiter et de croiser des données provenant de sources d'origine et de nature différente. Malgré un nombre d'expérimentions limités, le modèle couplé à la base de données «BD OPAM», jette les premières bases d'un observatoire préfigurant la gestion évolutive des PAM.