Thèse soutenue

La condition féminine à l'ère du post-féminisme vue par les écrivaines japonaisesdes années 1980 à nos jours.

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Auteur / Autrice : Claire Le Falher
Direction : Marie-Pierre NoëlGérard Siary
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : ETUDES CULTURELLES ET FRANCOPHONIE spécialité Etudes culturelles
Date : Soutenance le 29/11/2014
Etablissement(s) : Montpellier 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale 58, Langues, Littératures, Cultures, Civilisations (Montpellier ; ....-2014)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherches interdisciplinaires en sciences humaines et sociales (Montpellier) - Centre de Recherches Interdisciplinaires en Sciences humaines et Sociales de Montpellier / CRISES
Jury : Président / Présidente : Yvan Daniel
Examinateurs / Examinatrices : Marie-Pierre Noël, Gérard Siary
Rapporteurs / Rapporteuses : Alain Rocher

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Les études occidentales sur la condition féminine au Japon établissent que ce pays est en retard et semble stagner en ce qui concerne l'égalité des sexes par rapport aux pays occidentaux. Or, ce sentiment d'inégalité ne transparaît généralement pas dans les œuvres des romancières japonaises dont le courant a émergé dans les années 1980. En effet, elles ne mettent pas en scène la lutte contre des situations discriminatoires mais recréent dans leurs romans une société où les rôles sont redéfinis et accordent plus de libertés pour les deux sexes. C'est une vision féminisée de la société japonaise qui met en avant le changement progressif des mentalités plutôt que la confrontation.Tout d'abord, la narration est assurée majoritairement par des personnages féminins ou des personnages masculins dont le comportement est féminisé. Ces personnages ont pour point commun d'avoir du mal à s'intégrer à la société japonaise dans laquelle évoluent les personnages de la littérature masculine. Leur mal-être se traduit par une sensibilité exacerbée que les personnages sont incapables de comprendre et de maîtriser. La réintégration des personnages doit donc passer par la maîtrise de ces sentiments. Or, l'environnement des personnages est trop oppressant pour permettre la maîtrise des sentiments. C'est pour cela que la narratrice (ou le narrateur) doit agir sur cet environnement pour qu'il soit adapté à son besoin de liberté. C'est pour cela que les personnages, souvent, fuient leur environnement ou en créent un autre avec l'aide d'un personnage sur lequel ils se focalisent afin de créer une microsociété de transition. Ce qui ressort alors de la littérature populaire féminine, c'est que bien que la société établie au départ soit la même que celle de la littérature masculine, elle est plus sensible au malaise social qui semble se profiler avec la crise de l'hypermodernité. Ainsi, les premières victimes de ce malaise social que sont les femmes et les inadaptés proposent une solution qui est de féminiser partiellement et de manière transitoire l'environnement social pour rétablir une sorte d'équilibre entre les hommes qui acceptent les contraintes de la dynamique du monde moderne sans se poser de question et les femmes qui refusent de n'avoir le choix qu'entre s'adapter à la société ou s'en écarter.