Thèse soutenue

Territorialisation par ''ville nouvelle'' au Maghreb. Regard croisé sur les projets d'Ali Mendjeli ( Constantine) et de Tamansourt (Marrakech)

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Jean-Marie Ballout
Direction : Jean-Marie MiossecAziz Iraki
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géographie et Aménagement de l'espace
Date : Soutenance le 27/02/2014
Etablissement(s) : Montpellier 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale 60, Territoires, Temps, Sociétés et Développement (Montpellier ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Gouvernance, risque, environnement, développement, dynamiques sociétales et gestion des territoires
Laboratoire : Gouvernance- Risque- Environnement- Développement. Dynamiques sociétales et gestion des territoires / GRED
Jury : Président / Présidente : Raffaele Cattedra
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Marie Miossec, Aziz Iraki, Raffaele Cattedra, Pierre Signoles, Martin Vanier, Salah-Eddine Cherrad, Laurent Chapelon
Rapporteur / Rapporteuse : Pierre Signoles, Martin Vanier

Résumé

FR  |  
EN

Si l’expression ville nouvelle n’est plus en vogue dans les discours relatifs aux politiques urbaines des pays occidentaux, c’est l’inverse dans le cas des pays à forte croissance économique et/ou de ceux dits du Sud. Depuis une vingtaine d’années, pour des raisons d’ordres divers les annonces de projets de « villes nouvelles » y sont légions. Dans cette profusion, l’Algérie et le Maroc ne font pas exception. Au milieu des années 2000, le ministère marocain en charge de l’urbanisme et de l’habitat annonce la mise en oeuvre d’un programme de « villes nouvelles » comptant une quinzaine de projets parmi lesquels celui dénommé Tamansourt, situé dans la périphérie de Marrakech. En Algérie, dès 1987, le Schéma national d’aménagement du territoire préconise la création de villes nouvelles dans les régions des Hauts Plateaux et du Sud. Parallèlement, des « villes nouvelles », d’émanation locale sont lancées, c’est le cas d’Ali Mendjeli, proche de Constantine. Partant du postulat que le concept de ville nouvelle est dépassé, nous interrogeons les causesqui incitent l’action publique algérienne et marocaine à tout de même s’en saisir. Pourquoi les pouvoirs publics persistent à faire usage de ce type de politique d’aménagement ? Cette première question en entraîne deux autres, complémentaires : Comment ces politiques sont-elles conduites et quels sont leurs effets territoriaux ? Selon notre première hypothèse, lesefficacités performative et iconique de cette représentation intellectuelle, d’avantage que celle opérationnelle, ont orienté ces options. Notre deuxième hypothèse est qu’il n’y a pas eu de capitalisation des expériences étrangères dans la perspective d’une redéfinition ou d’adaptation du concept. Les modalités d’agir étudiées ne relèvent ni de la planificationurbaine, ni de l’urbanisme de projet, cette affirmation constitue notre troisième hypothèse. Notre quatrième hypothèse est que ces actions sont des vecteurs plus ou moins puissants de reterritorialisation des périphéries de Constantine et Marrakech. Il s’agira de vérifier si l’émergence de centralités et/ou de marges urbaines nouvelles y est observable. Nous voulons vérifier l’idée de l’existence d’un fort décalage entre la « ville nouvelle » idéelle, celle du porteur de projet, et la « ville nouvelle » vécue, c'est-à-dire celle des habitants du quotidien.