Thèse soutenue

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Auteur / Autrice : Lee Ann Galindo Perez
Direction : Philippe BouchetNicolas Puillandre
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sytématique évolutive
Date : Soutenance en 2014
Etablissement(s) : Paris, Muséum national d'histoire naturelle
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la nature et de l'Homme - Évolution et écologie (Paris)
Jury : Président / Présidente : Serge Gofas
Examinateurs / Examinatrices : Thierry Backeljau, Stéphane Hourdez, Pierre Lozouet
Rapporteurs / Rapporteuses : Ûrij Izrailevič Kantor, Rafael Zardoya

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Les Nassariidae appartiennent à un groupe de mollusques charognards qui se sont diversifiés sur les fonds meubles et les rivages rocheux, et font l'objet de nombreuses recherches en écologie, écotoxicologie et paléontologie. Une faible et/ou apparente variation continue des caractères de la coquille a donné lieu à une systématique confuse, ce qui a faussé les études écologiques et évolutives. Plus de 1330 espèces nominales ont été établies pour les espèces récentes dont 448 sont actuellement considérées comme valides, autrefois réparties en quatre sous-familles et neuf genres. Une analyse moléculaire basée sur trois gènes mitochondriaux (COI, 16S, 12S) et deux gènes nucléaires (28S, H3) a été réalisée en utilisant un ensemble de données qui comprend 50% de la diversité connue de la famille. Selon les interprétations classiques, la monophylie des Nassariidae n’est ici pas confirmée, à moins d’y inclure plusieurs genres de Buccinidae dans la famille. Ces résultats ont un impact profond sur la taxonomie des nasses, en particulier en ce qui concerne la validité des noms au niveau du genre. La validité de six sous-familles et seize genres est discutée. Une reconstruction des caractères ancestraux et l'estimation des temps de divergence ont permis d'inférer l'histoire évolutive du clade afin d’expliquer la répartition géographique et d'identifier les caractères informatifs qui pourraient être utilisés pour la taxonomie opérationnelle à différents niveaux. Les caractères de la coquille restent utiles pour reconnaître les espèces de Nassariidae mais insuffisants pour définir des relations phylogénétiques. Les étalonnages fossiles indiquent une origine crétacée des nasses. Une approche intégrative de la taxonomie a également été appliquée pour discuter la délimitation d’espèces fondée sur les caractères de la coquille uniquement. Plusieurs cas de complexes d'espèces, y compris d’espèces cryptiques ont été détectés, permettant de constater que de nombreuses espèces attendent toujours d'être décrites dans la famille des Nassariidae.