Thèse soutenue

Régénération et reprogrammation in vivo des tissus musculaires chez Xenopus laevis

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Auteur / Autrice : Céline Vivien
Direction : Barbara Demeneix
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physiologie et biologie moléculaire
Date : Soutenance en 2014
Etablissement(s) : Paris, Muséum national d'histoire naturelle
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la nature et de l'Homme - Évolution et écologie (Paris ; 1995-....)
Jury : Président / Présidente : Sophie Vriz
Examinateurs / Examinatrices : Laurent Coen, Christophe Chanoine
Rapporteurs / Rapporteuses : Pierre Thièbaud, Chris Jopling

Résumé

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Lors de la thèse les processus de régénération et de reprogrammation des tissus musculaires ont été étudiés in vivo chez l’amphibien Xenopus laevis. Ainsi les travaux abordent la question de la plasticité cellulaire dans un contexte intégré et selon deux angles différents. D’une part, il a été démontré au cours de ces études qu’un tissu différencié du têtard de xénope, le muscle squelettique, peut être reprogrammé in situ, via la surexpression des facteurs de reprogrammation cellulaire murins mOct4, mSox2 et mKlf4. Les résultats suggèrent donc que les réseaux géniques qui sous-tendent la capacité de reprogrammation des cellules différenciées en cellules pluripotentes sont évolutivement conservés entre les mammifères et les amphibiens anoures. Par ailleurs, l’évolution de la capacité de régénération cardiaque au cours du développement post-embryonnaire de Xenopus laevis a également été étudiée au cours du doctorat. Pour cela, des résections de l’apex du ventricule cardiaque ont été mises au point et réalisées chez des xénopes aux stades larvaires, pendant la métamorphose, ainsi que chez des juvéniles et des adultes. La régénération, ou l’absence de régénération, du tissu cardiaque ont alors été étudiées par des approches histologiques et moléculaires. Ainsi, il a été mis en évidence un impact négatif de la métamorphose sur la capacité régénérative du coeur. La métamorphose étant strictement dépendante des hormones thyroïdiennes ces résultats suggèrent donc l'implication de ces hormones dans le processus de régénération. L’ensemble des résultats obtenus ouvre de nouvelles perspectives dans la compréhension du contrôle de la plasticité cellulaire et de la stabilité des états de différenciation.