Educations familiales et dynamiques identitaires et interculturelles au Liban- Philosophie de la différence et question de l’identité entre vie privée et environnement socioculturel et politique
Auteur / Autrice : | Majeda Chaarani |
Direction : | Alain Kerlan |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de l'éducation |
Date : | Soutenance le 15/12/2014 |
Etablissement(s) : | Lyon 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Éducation, psychologie, information et communication (Lyon ; 2007-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : ECP - Education cultures politique |
Jury : | Président / Présidente : André Désiré Robert |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Pierre Pourtois | |
Rapporteur / Rapporteuse : Frédéric Maatouk, Huguette Desmet |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
16 familles libanaises (père, mère, et jeune), ont été l’objet d’une étude rétrospective, non aléatoire, afin d’explorer les notions de transmission et de dynamique identitaires, en relation avec les diverses éducations familiales. Les critères d’inclusion furent la cohésion familiale, et le niveau d’instruction des jeunes, supérieur ou égal au Baccalauréat. Les familles étaient choisies selon les principales communautés structurales d’une société pluricommunautaire, à savoir la société libanaise (et plus particulièrement, les communautés confessionnelles, géographiques, et socioéconomiques).L’analyse compréhensive et interprétative des données collectées, suivit une méthodologie de type qualitatif, selon la méthode de théorisation ancrée : 1) établissement de repères interprétatifs initiaux ; 2) co-construction de sens ; 3) analyse inductive / déductive ; 4) catégorisation en cours d’analyse de diverses conceptualisations ; 5) modélisation de ces catégories conceptualisantes en deux étapes (bidimensionnelle, et tridimensionnelle), et dont le résultat fut une modélisation théorique de l’identité individuelle ; 6) usage de cette modélisation afin de proposer une approche originale des transmissions identitaires et des dynamiques identitaires et interculturelles ; et 7) ultimement de dégager une théorisation sur « le cristal interculturel imparfait » (C.I.I.), et sur ses éventuelles et potentielles, applications et implications, en particulier, sur le plan éducatif. Le principal repère interprétatif initial personnel fut dégagé du terme arabe « oumour » : une représentation en termes temporels de l’Existence. Les principales conceptualisations que cette étude permit de catégoriser, sont : 1) la distinction entre trois formes d’appartenance : les identités existentielles, l’identité essentielle liée au sexe (gender), et l’identité nécessaire liée au « oumour » ; 2) la structure tripartite des appartenances existentielles, du fait de la double influence qu’y exercent la famille et la société ; 3) l’individualisation d’un troisième cercle intermédiaire d’appartenance, entre les cercles, privé, et public, qui est le cercle de la « assabiyya » ; 4) le caractère incomplet de chacun des trois cercles d’appartenances ; et 5) le concept de « dynamique identitaire nécessaire » (D.I.N.), qui est la somme indissociable de deux mouvements identitaires nécessaires. Quant à la théorisation du ʺcristal interculturel imparfaitʺ, celle-ci correspond à une simplification, dans un but didactique, de notre compréhension de la structuration de l’identité individuelle, de sa transmission, et de sa dynamique. Elle s’appuie sur deux notions fondamentales : 1) les souscomposantes identitaires, ou particules élémentaires de ce cristal imparfait ; et 2) D.I.N. de l’être, qui dynamise le tout, à travers des processus internes de rationalisation et de relativisation. L’approche interculturelle tient une place de choix, dans cette théorisation, eu égard la compréhension de la transmission et de la dynamique, identitaires. Si bien que l’altérité, se présente comme étant la relation élémentaire de cette structuration. Et dont l’approche use de façon combinée, interactive et obligatoire de trois logiques distinctes : 1) la logique intersubjective et existentielle ; 2) la logique subjective et essentielle ; et 3) la logique nécessaire, quant au sens que donne l’être à son existence, et qui est liée à son « oumour » (à sa D.I.N.).