Thèse soutenue

Etude interprétative des séquences binominales [N1N2]N en Français : approche contrastive avec le Persan

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Auteur / Autrice : Farshid Samaei
Direction : Sylviane Rémi
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences du langage
Date : Soutenance le 08/01/2014
Etablissement(s) : Lyon 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, langues, linguistique, arts (Lyon ; 2007-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Interactions, corpus, apprentissages et représentations (Lyon, Rhône ; 2003-....)
Jury : Président / Présidente : Pierre Arnaud
Examinateurs / Examinatrices : Pollet Samvelian
Rapporteurs / Rapporteuses : Michèle Noailly, Hosssein Samaei

Résumé

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Cette recherche a pour objectif la mise en application d’approches théoriques et méthodologiques en vue de l’interprétation des séquences [N1N2] N en français, avec une étude contrastive des séquences similaires en persan. La thèse se divise en deux grandes parties. La première partie apporte une vue d’ensemble historique et linguistique sur les mots composés en présentant les théories anciennes et modernes. Elle aborde l’histoire de la composition dans les langues sanscrite, grecque et latine, puis les différentes approches de la langue française, syntaxiques et morphologiques, jusqu’aux approches les plus récentes de la linguistique. À la fin de cette partie, on propose un aperçu des études sur la composition en persan. Cette première partie nous permet d’avoir une vision claire de la problématique des noms composés. Elle sert de base à une réflexion sur les critères d’analyse pertinents pour l’étude de nos données, en nous permettant d’élaborer une approche multidimensionnelle à la frontière entre la syntaxe, la morphologie et la sémantique. La deuxième partie présente deux approches principales pour l’analyse et l’interprétation des séquences nominales N1N2 en français (corpus dictionnairique et non dictionnairique) et des séquences similaires en persan. La première approche, celle d’Arnaud & Renner, est une classification morpho-sémantique et référentielle des séquences N1N2, en deux catégories principales appelées subordinative et coordinative. La seconde approche, proposée par Noailly, consiste à analyser les N1N2 dans le cadre de quatre classes interprétatives dont la qualification, la complémentation, la coordination, et l’identification. Elle permet d’interpréter les séquences en voie de lexicalisation et les séquences non-dictionnairiques.Cette étude nous permet d’analyser les suites binominales d’un point de vue multifonctionnel, de comprendre les mécanismes de l’irrégularité interprétative et de montrer qu’un certain nombre de séquences sont aptes à produire deux ou plusieurs interprétations potentielles.