Reformage du méthane par le dioxyde de carbone sur métaux supportés sur oxydes mixtes nanocristallins : approche mécanistique et cinétiques transitoires pour relier structures et performances catalytiques
Auteur / Autrice : | Alexey Bobin |
Direction : | Claude Mirodatos, Yves Schuurman, Vladislav A. Sadykov |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Catalyse |
Date : | Soutenance le 09/09/2014 |
Etablissement(s) : | Lyon 1 en cotutelle avec Novossibirsk State University (Novossibirsk, Russie) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de Chimie (Lyon ; 1995-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut de Recherches sur la Catalyse et l'Environnement de Lyon (Villeurbanne, Rhône ; 2007-....) - Boreskov Institute of Catalysis |
Jury : | Président / Présidente : Daniel Bianchi |
Examinateurs / Examinatrices : Claude Mirodatos, Yves Schuurman, Vladislav A. Sadykov, Andrey Zagoruiko | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Anne-Cécile Roger, Mikhail Sinev |
Mots clés
Résumé
L'énergie de liaison, la mobilité et la réactivité de l'oxygène dans des matériaux nanocristallins de type cérine-zircone dopée aux terres rares (La, Gd, Pr, Sm) supportant des métaux (Pt, Ni, Ru) ont été étudiées par échange isotopique en réacteurs statiques et traversés (18O2 and C18O2), DTP d'O2, RTP d'H2 et CH4, microcalorimétrie pulsée et réacteur TAP. La mobilité d'oxygène de coeur apparait comme contrôlée par le réarrangement des sphères de coordination des cations Ce et Zr et par des chemins préférentiels le long de chaines Pr3+/Pr4+. En surface et subsurface, ce contrôle se ferait par des interactions fortes métal/support avec l'incorporation de cations métalliques. Cette mobilité de l'oxygène limiterait le vieillissement et le frittage en conditions réalistes de reformage par le gaz carbonique. Des études cinétiques non stationnaires et par marquage isotopique ont permis de proposer un mécanisme bi-fonctionnel fondé sur des étapes rédox indépendantes pour l'activation du méthane et du dioxyde de carbone. L'étape limitante serait l'activation du méthane tandis que l'activation du gaz carbonique s'opérerait plus rapidement sur des sites réduits du support, générant de l'oxygène diffusant aisément vers l'interface métal/support (enthalpie de désorption 600-650 kJ/mol) pour oxyder les fragments du méthane en CO et H2. Dans les meilleures formulations catalytiques, des agrégats Ni-Ru faciliteraient l'activation du CO2 dans son état de transition, en marge de carbonates stables qui restent ''spectateurs'' de la réaction. Pour le Pt/PrCeZrO, il existerait une autre voie d'activation de carbonates faiblement adsorbés sur des ions Pt+ stabilisés par des cations Pr4+. Cette spécificité confère à cette formulation des perspectives très intéressantes en reformage à sec, notamment sur des supports structurés de type alumine corindon, bien adaptés à des réacteurs compacts à temps courts pour des ressources en gaz dispersées et de capacité limitée