Des mécanismes aux conséquences adaptatives du choix du partenaire sexuel pour la compatibilité génétique : exemple d'un hyménoptère parasitoïde soumis à la dépression de consanguinité
Auteur / Autrice : | Anna Chuine |
Direction : | Emmanuel Desouhant |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Écologie évolutive |
Date : | Soutenance le 21/05/2014 |
Etablissement(s) : | Lyon 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | Evolution, Ecosystèmes, Microbiologie, Modélisation (E2M2) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de Biométrie et Biologie Evolutive |
Jury : | Président / Présidente : Pierre Joly |
Examinateurs / Examinatrices : Claudie Doums, Xavier Fauvergue, Laurent Dormont | |
Rapporteur / Rapporteuse : Michael D. Greenfield, Caroline M. Nieberding, Denis Poinsot |
Résumé
L’haplodiploïdie chez les hyménoptères leur confère une meilleure résistance aux effets délétères de la dépression de consanguinité. Cependant, certains hyménoptères ont un déterminisme du sexe particulier qui les rend sensibles à cette dépression. Chez ces espèces, le genre des individus dépend de la complémentarité des allèles à un locus donné, le single-locus Complementary Sex Determination (sl-CSD). Les oeufs non fécondés se développent en mâles haploïdes alors hémizygotes au locus de CSD. En revanche les oeufs fécondés donnent des femelles diploïdes s’ils sont hétérozygotes au locus du CSD mais deviennent des mâles diploïdes s’ils sont homozygotes pour ce même locus. Ces derniers sont d’autant plus fréquents dans les populations consanguines où le taux d’homozygotes est élevé. Or, les mâles diploïdes sont dans la majorité des cas non viables ou stériles. La production de tels mâles est de ce fait coûteuse pour les femelles. La faible viabilité des mâles diploïdes s’apparente alors à de la dépression de consanguinité. Par des approches liées à l’écologie comportementale et à l’écologie chimique le projet de thèse se concentre sur l’étude des coûts individuels générés par la production de mâles diploïdes et à l’évolution des comportements sélectionnés en réponse à ces coûts. Dans un premier temps, je me suis intéressée à la fitness des mâles diploïdes et aux répercussions de leur production sur les femelles de la population. Dans un second temps, j’ai étudié les comportements permettant de réduire les coûts de la production des mâles diploïdes. Les individus apparentés représentent les partenaires sexuels où le risque de produire des fils diploïdes est le plus élevé. De ce fait, les comportements d’évitement de la consanguinité devraient être sélectionnés dans ces populations