Thèse soutenue

Rôle de la faune sauvage dans le système multi-hôtes de Mycobacterium bovis et risque de transmission entre faune sauvage et bovins : étude expérimentale en Côte d’Or

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Auteur / Autrice : Ariane Payne
Direction : Emmanuelle FromontBarbara Dufour
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Épidémiologie. Écologie
Date : Soutenance le 14/03/2014
Etablissement(s) : Lyon 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Evolution Ecosystèmes Microbiologie Modélisation (Lyon ; 1999-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Laboratoire de Biométrie et Biologie Evolutive
Jury : Président / Présidente : Ludovic Say
Examinateurs / Examinatrices : Jean Hars, Sandrine Lesellier
Rapporteurs / Rapporteuses : Mark Hewison, Véronique Chevalier

Résumé

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La tuberculose bovine causée par Mycobacterium bovis (M. bovis) est une zoonose multi-hôtes. Outre les bovins, elle peut être transmise à des populations sauvages variées dont certaines peuvent entretenir l'infection et/ou la retransmettre aux bovins, pouvant empêcher leur assainissement. Les conditions de persistance de M. bovis dans les populations sauvages ont été étudiées dans différentes régions du monde, mettant en lumière des statuts épidémiologiques variables selon les espèces et les contextes géographiques, cynégétiques et zootechniques. Notre objectif était de déterminer le rôle des différentes populations-hôtes sauvages impliquées dans le système multi-hôtes de M. bovis en Côte d'Or où, en plus des bovins, la tuberculose bovine, circule chez le blaireau, le sanglier, le cerf et le renard. Pour cela, nous avons estimé les niveaux d'infection et d'excrétion, les niveaux de densité, et au moyen d'un suivi télémétrique et de dispositif de vidéosurveillance, nous avons estimé les contacts entre les populations sauvages et les bovins. Nos résultats suggèrent que les trois populations ayant le rôle le plus important et aptes à retransmettre l'infection aux bovins sont le blaireau, le sanglier et le cerf, mais d'autres études sont encore nécessaires pour confirmer ces hypothèses et savoir si certaines d'entre elles peuvent entretenir l'infection de façon autonome. Elles pourraient, également, conjointement, constituer une communauté d'hôtes réservoir. Enfin, nos résultats nous ont permis de caractériser le risque de transmission de tuberculose bovine de ces populations sauvages vers les bovins et de proposer des mesures de lutte visant à réduire ce risque