Thèse soutenue

Étude des relations entre stimuli cognitifs et la motricité relative à un geste complexe
FR  |  
EN
Accès à la thèse
Auteur / Autrice : Tahar Rabahi
Direction : Raphaël MassarelliPatrick Fargier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences et techniques des activités physiques et sportives
Date : Soutenance le 14/02/2014
Etablissement(s) : Lyon 1
Ecole(s) doctorale(s) : École Doctorale Interdisciplinaire Sciences-Santé (Villeurbanne ; 1995-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherche et d'innovation sur le sport (Villeurbanne, Rhône)
Jury : Président / Présidente : Angela Sirigu
Examinateurs / Examinatrices : Angelo Gemignani, Claudine Olivier, Yves Paulignan
Rapporteurs / Rapporteuses : Charalambos Papaxanthis, Pascale Tremblay

Résumé

FR  |  
EN

Plusieurs travaux ont montré que les aires cortico-motrices, localisées dans le cortex frontal et responsables des mouvements volontaires, pouvaient être impliquées dans le processus de compréhension de mots d'action. De ce point de vue, il a été rapporté que la performance d'un acte moteur simple (e.g.: attraper un objet) pouvait être améliorée par la prononciation, la lecture ou l'écoute de mots évoquant une action. Nous avons approché la relation entre parole et action à travers l'étude de l'effet de verbes d'action ainsi que d'autres stimuli cognitifs, l'imagerie kinesthésique (IK) et la soustraction mentale (SM), sur la performance d'un acte moteur complexe, le Squat Vertical Jump (SVJ, ou saut vertical accroupi). Nous avons mesuré la hauteur du SVJ chez des hommes (7 expériences, n = 114) et des femmes (2 expériences, n = 41) à l'aide de deux systèmes de mesure, l'Optojump® et le Myotest®. Les résultats ont montré que la prononciation silencieuse et à haute voix du verbe d'action spécifique au SVJ (saute, conjugué à la première personne de l'impératif), ainsi que l'IK et la SM, améliorent significativement la performance du saut, chez les hommes (jusqu'à + 2,7 cm) et, de manière moins prononcée, chez les femmes (jusqu'à + 1 cm dans 2 expériences). Le reste des résultats obtenus avec les hommes ont indiqué que la prononciation du verbe d'action non spécifique au saut (pince) augmente également la hauteur en SVJ, alors que la prononciation ou l'écoute d'autres verbes sans lien avec le saut (lèche, bouge) n'ont pas eu d'effet significatif sur le SVJ. C'est également le cas du verbe d'état 'rêve et d'un verbe incompréhensible par les sujets (tiào : saute en Chinois) ou encore des verbes qui contredisent et/ou qui s'opposent au déroulement de l'action de sauter (tombe et stoppe). La hauteur du saut a été par ailleurs significativement impactée lorsque les sujets ont prononcé des verbes à fort attributs émotifs (gagne et son antonyme perds)