La Nouvelle Gauche française de 1958 à 1968 : engagement, critique, utopie
Auteur / Autrice : | Susanne Götze |
Direction : | Ulrich Pfeil, Mario Kessler |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langues, littératures et civilisations |
Date : | Soutenance le 11/10/2014 |
Etablissement(s) : | Université de Lorraine en cotutelle avec Universität Postdam (Allemagne) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Humanités Nouvelles - Fernand Braudel (Nancy ; 2013-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'études germaniques interculturelles de Lorraine |
Jury : | Président / Présidente : Frank Bösch |
Examinateurs / Examinatrices : Frank Bösch, Andreas Wilkens | |
Rapporteur / Rapporteuse : Jean-Paul Cahn, Uwe Puschner |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Cette thèse de doctorat étudie les courants politiques de la Nouvelle Gauche dans la période 1958 jusqu’à 1968, qui se sont développés en France à la fin des années 1950, au-delà des structures des partis déjà établis et de la pensée traditionnelle socialiste. Selon le concept développé par Pierre Bourdieu du « champ social », l’analyse met en avant – dans l’optique de développement des concepts alternatifs de la société – des interactions entre les structures du nouveau Parti Socialiste Unifié (PSU), des intellectuels, des clubs politiques, des magazines (classique Nouvelle Gauche), ainsi que des mouvements culturels (tels que les situationnistes). Le point commun de ces différents acteurs est qu'ils ont développé, et ce avant les émeutes de 1968, des nouvelles approches théoriques de l'objet de travail, d’un «socialisme démocratique», de la démocratie directe, du colonialisme, l'auto-gouvernement, le public, et la relation entre l’art et la politique. Les mouvements intellectuels, artistiques et politiques de la « Nouvelle Gauche » se sont positionnés contre la logique de la «mentalité de camp» de la guerre froide et ont développé leurs propres programmes politiques d'une « troisième voie » au-delà du dogmatisme marxiste et de la démocratie socialiste réformiste «discrédité» dans les pays occidentaux industrialisés. La recherche est guidée par la question des discours et des débats sur une «troisième voie» ou un «socialisme démocratique» qui ont eu lieu à l’époque – par contraste au modèle soviétique et des concepts démocratiques et socialistes établi en Ouest. La question qui se pose est la suivante : pour quelle raison les intellectuels, artistes et politiciens ont renoncé à faire partie du discours dogmatique du PCF ou celle-ci du SFIO qui a fait partie de gouvernement et rejoint des nouvelles pensées et non-dogmatiques et pourquoi et comment ils sont commencé à développer des concepts d`une « troisième voie » entre les fronts existants de la guerre froide ? Dans ce contexte, il est également probable d’avoir des nouvelles réponses sur la question évoquées comment la gauche «non-dogmatique» ou «Nouvelle Gauche» était l’impulsion et «incubateur théorique» pour les troubles en mai 1968.