Auteur / Autrice : | Jacques Defretin |
Direction : | François Cochet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance le 04/12/2014 |
Etablissement(s) : | Université de Lorraine |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Humanités Nouvelles - Fernand Braudel (Lorraine) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de Recherche Universitaire Lorrain d’Histoire |
Jury : | Président / Présidente : Hubert Heyriès |
Examinateurs / Examinatrices : François Audigier, Julie d' Andurain | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Noël Grandhomme, Rémy Porte |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
L’historiographie relative à la première guerre mondiale s’appuie essentiellement sur une abondante bibliographie, dans laquelle il est très difficile de trouver des documents ou études relatifs au rôle du Génie pendant le conflit. Cette thèse a pour objectif de démontrer que, dans la bataille pour Verdun, située dans la période qui va de février 1916 jusqu’en août 1917, le Génie, malgré des effectifs incontestablement très faibles, est un acteur essentiel de la victoire. Il est présent à tous les niveaux, décisionnels comme d’exécution, de la chaîne des ravitaillements qui alimente cette titanesque bataille défensive. Il est également un acteur incontournable de l’organisation du terrain qui est une des clés du succès des engagements sur ce théâtre d’opérations restreint, sur lequel sont engagés des centaines de milliers d’hommes qui se battent sous un déluge permanent d’obus de tous calibres. Enfin, il assure la continuité de l’exercice du commandement par le maintien en état de toutes les communications du champ de bataille (chemins, routes, ponts, communications téléphoniques ou optiques, etc.). Pour être efficace sur l’ensemble du spectre de ses missions, le sapeur doit s’adapter en permanence à des ordres et à des conditions d’emploi auxquels il n’est initialement pas préparé. Le commandement éparpille les capacités du Génie pour une efficacité immédiate réduite, au détriment d’actions d’ensemble beaucoup plus productives mais nécessitant des délais parfois difficilement compatibles avec le rythme des opérations. En dépit d’une action permanente au profit et aux côtés des autres armes, le Génie est trop disséminé pour retenir l’attention du commandement, apparaître dans les communiqués et marquer une mémoire collective forgée par l’image héroïque de milliers de Poilus montant à l’assaut à travers la grêle des balles de mitrailleuses et sous le déluge incessant des obus.