Thèse soutenue

Les gisements d'or comme témoins de l'histoire géologique du craton oues-africain : apports de la datation

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Auteur / Autrice : Élodie Le Mignot
Direction : Anne-Sylvie André-MayerLaurie Reisberg
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géosciences
Date : Soutenance le 18/12/2014
Etablissement(s) : Université de Lorraine
Ecole(s) doctorale(s) : RP2E - Ecole Doctorale Sciences et Ingénierie des Ressources, Procédés, Produits, Environnement
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : GéoRessources (Nancy)
Jury : Président / Présidente : Didier Béziat
Examinateurs / Examinatrices : Marc Poujol
Rapporteurs / Rapporteuses : Thomas Meisel, Ferenc Molnar

Résumé

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Le craton ouest-africain héberge de nombreux gisements et occurrences aurifères encaissés dans des terrains paléoprotérozoïques. Ces terrains birimiens se sont formés et accrétés lors du cycle orogénique éburnéen qui s’est déroulé entre 2,25 et 1,98 Ga. Six gisements d’or situés au Burkina Faso et au Ghana ont été étudiés dans le but d’établir une corrélation entre les différentes phases de l’orogenèse et le (ou les) événement(s) minéralisateur(s). L’étude détaillée de la minéralisation de ces six gisements a confirmé leur nature orogénique, mais a également révélé la présence d’un porphyre à Cu (±Au) dans le district minier de Gaoua, Burkina Faso. Par ailleurs, nos observations ont mis en évidence le caractère polyphasé de la minéralisation au sein d’un même gisement. Les datations Re-Os menées sur des sulfures directement liés à la minéralisation en or permettent de distinguer deux grandes périodes métallogéniques au sein de l’orogenèse éburnéenne. La première période se déroule lors de la phase d’accrétion magmatique D1 et de la phase de transition D2, soit entre 2200 et 2120 Ma. Cette période est caractérisée par une minéralisation à faibles teneurs disséminée dans les roches encaissantes. La deuxième période métallogénique prend place lors des stades cassants tardifs de l’orogenèse, aux alentours de 2050-2040 Ma. Elle est représentée par une minéralisation à or visible à plus fortes teneurs, concentrée dans des veines, des brèches et des zones de cisaillement. La mise en évidence de l’existence de minéralisations aurifères précoces pourrait avoir des conséquences sur la compréhension des gisements de type paléoplacer observés notamment au Ghana. Ces minéralisations primaires pourraient en effet constituer la source de l’or des paléoplacers tarkwaïens, mis en place à partir de 2130 Ma, qui demeure inconnue