Complexité d'ordre supérieur et analyse récursive
Auteur / Autrice : | Hugo Férée |
Direction : | Jean-Yves Marion, Mathieu Hoyrup |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Informatique |
Date : | Soutenance le 10/12/2014 |
Etablissement(s) : | Université de Lorraine |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale IAEM Lorraine - Informatique, Automatique, Électronique - Électrotechnique, Mathématiques de Lorraine (1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire lorrain de recherche en informatique et ses applications |
Jury : | Président / Présidente : Philippe De Groote |
Examinateurs / Examinatrices : Paul-André Melliès | |
Rapporteur / Rapporteuse : Olivier Bournez, James Royer |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Alors que la complexité des fonctions d'ordre 1 est bien définie et étudiée, il n'existe pas de notion satisfaisante à tout ordre. Une telle théorie existe déjà à l'ordre 2 et permet de définir une classe analogue aux fonctions calculables en temps polynomial usuelles. Cela est tout particulièrement intéressant dans le domaine de l'analyse récursive où l'on peut représenter, entre autres, les nombres et les fonctions réelles par des fonctions d'ordre 1. On peut alors remarquer un lien fort entre calculabilité et continuité, et aussi rapprocher la complexité avec certaines propriétés analytiques, ce que nous illustrons dans le cas des opérateurs réels. Nous prouvons cependant que, du point de vue de la complexité, les fonctions d'ordre 1 ne permettent pas de représenter fidèlement certains espaces mathématiques. Ce résultat appuie tout particulièrement la nécessité d'une théorie de la complexité d'ordre supérieur. Nous développons alors un modèle de calcul basé sur la sémantique des jeux, où l'application de deux fonctions est représentée par la confrontation de deux stratégies dans un jeu. En définissant la taille de telles stratégies, nous pouvons déduire une notion robuste et pertinente de complexité pour ces stratégies et donc pour les fonctions d'ordre supérieur. Nous définissons aussi une classe de fonctions calculables en temps polynomial qui paraît être un bon candidat pour définir une classe de complexité raisonnable à tout ordre