Thèse soutenue

L’adaptation théâtrale de l'oeuvre de Dostoïevski : (Jacques Copeau, Carles Dullin, Albert Camus, Dominique Arban, Marcel Bluwal)

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Auteur / Autrice : Irina Yelengeyeva
Direction : Juliette Vion-Dury
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature générale et comparée
Date : Soutenance en 2014
Etablissement(s) : Limoges
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : Université de Limoges. Faculté des lettres et sciences humaines

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La première étape de cette thèse est consacrée à l'image scénique et l'image filmique (ce que voit spectateur sur la scène et sur l'écran). Elle fait apparaître six détails matériels : l'escalier, la liasse d'argent, la montre, la bougie, la lettre, le pilon. Leurs significations iconiques et axiologiques chez Dostoievski sont transformées à l'écran et sur la scène en un décor aidant l'acteur à jouer son rôle. L'analyse approfondie des mêmes scènes utilisées par les adaptateurs révèle des images pareilles dans des films relevant de différents mouvements cinématographiques et de différentes cultures de leurs réalisateurs. Adaptation souligne alors d'avantage l'acte de répétition et avec lui donne lieu a une deuxième partie qui porte sur les caractéristiques de l'écriture romanesque dostoievskienne telles que : la destruction de la logique du monde causal ; les espaces parallèles – des lieux d'événements d'importance égale ; la répétition des paroles et des gestes – la présence de la société dans le roman. La traduction de ces caractéristiques sur la scène et à l'écran se manifeste par les actions et les éléments physiques, imperceptible pendant la lecture, que sont : la course, la marche, la lumière et l'ombre, la montée et la descente. Ce même écart qui fait jaillir la personne de l'adaptateur constitue la troisième partie, qui, omettant la trahison du traducteur, s'est focalisé sur la rencontre entre les lecteurs (qui sont premièrement les adaptateurs) et leurs visions individuellement stéréotypées par leurs occupations, leurs convictions, leurs professions. Une telle approche nous a conduite à penser que l'adaptateur cherche chez le romancier une image pour son idée, longuement mûrie. Ou encore qu'il y cherche une idée pour l'habiller de la même manière par une image qu'il a déjà préparée depuis longtemps.