Thèse soutenue

Vers une théorie de l'anticipation du sens : Principes d'analyse structurale

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Auteur / Autrice : Bernard Decobert
Direction : Jacques Fontanille
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences du langage - sémiotique
Date : Soutenance le 24/10/2014
Etablissement(s) : Limoges
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Cognition, comportements, langage(s) (Poitiers ; 2009-2018)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherches sémiotiques
Jury : Président / Présidente : Jean-François Bordron
Examinateurs / Examinatrices : Jacques Fontanille, David Piotrowski
Rapporteur / Rapporteuse : Alessandro Zinna, Yves-Marie Visetti

Résumé

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Ce travail de thèse interroge la structure fondamentale du langage. Il s’inscrit dans la tradition greimassienne en ce sens qu’elle assume son affiliation avec les théories de Hjelmslev, Jakobson, Lévi-Strauss et Propp. Mais au-delà, il cherche ce que ces théories ont en commun et qu’elles n’avaient peut-être pas encore suffisamment abordé, notamment certaines relations avec la théorie thomienne/petitotienne. Nous postulons dans cette étude que le discours subit la contrainte d’un ordre sémantico-syntaxique sous-jacent et structurant. Plus précisément, nous postulons que le discours tend à s’organiser à partir, et/ou autour, d’une même chaîne sous-jacente, hiérarchique, contraignante, non aléatoire, transphrastique et restreinte de catégories sémantiques fondamentales. Nous nous inscrivons de fait dans le champ morphodynamique. A partir d’une double approche sémasiologique et distributionnelle, puis par des méthodes statistiques et mathématiques, nous montrons que certains sèmes, assimilables à des universaux et aux propriétés topologiques sous-jacentes, s’incrémentent naturellement dans le corps des énoncés. Ainsi, ce ne sont plus principalement des sèmes isolés que nous étudions mais des séries, des chaînes, des agencements syntagmatiques qui débouchent sur une forme de « proto-raisonnement » associant des sèmes. Enfin, nous montrons par l’expérimentation qu’il existe vraisemblablement aussi d’autres régularités à l’intérieur de cette structure continue ; régularités qui permettent de conforter l’hypothèse d’un principe autosimilaire entre structure profonde et structure superficielle. Notre thèse s’attache en principal à décrire, et à justifier l’existence d’un tel phénomène structural.