Thèse soutenue

Frontière(s) et identités dans les Flandres au temps des révolutions (vers 1770-vers 1815)

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Auteur / Autrice : Alexandra Petrowski
Direction : Jean-Pierre Jessenne
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire moderne et contemporaine
Date : Soutenance le 14/11/2014
Etablissement(s) : Lille 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Lille ; 2006-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de recherches historiques du Septentrion (Villeneuve d'Ascq, Nord)
Jury : Président / Présidente : Hervé Leuwers
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Pierre Jessenne, Hervé Leuwers, Pierre-Yves Beaurepaire, Alain Cabantous, Odile Parsis-Barubé, Xavier Rousseaux
Rapporteur / Rapporteuse : Pierre-Yves Beaurepaire, Alain Cabantous

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La Flandre est souvent présentée comme un espace doté d’une importante spécificité et par là d’une identité régionale forte voire irréductible à des appartenances nationales ou européennes plus amples. Pourtant, les opinions n’ont cessé de varier sur ce que sont les Flandres et sur les critères qui définiraient cette identité. Le statut de régionfrontière soumise à des délimitations et des souverainetés fluctuantes selon les guerres et les traités renforce la complexité de ce territoire. Ceci est particulièrement vrai de la période qui va des traités des limites franco-autrichiens de 1769 et 1779 à la fin du Premier Empire en 1815 et au traité de Courtrai de 1820 : rectifications, révolutions, guerres, annexions, départementalisation remodèlent sans cesse les configurations flamandes. Comment une telle recomposition permanente a-t-elle pu interagir avec les identités prétendument fortes de ces populations frontalières ? L’observation de leurs pratiques familiales, sociales, économiques, militaires, religieuses ou encore linguistiques, en France comme dans les « provinces belgiques », tend en fait à montrer la compatibilité entre différentes références locales, provinciales, nationales, internationales, qui créent alors des identités plurielles. Le constat de la malléabilité des pratiques et des appartenances conduit à la déconstruction d’une identité flamande, largement fabriquée a posteriori, encore en gestation durant la période qui nous occupe et pleinement développée dans la seconde moitié du XIXe siècle. L’historicisation de ce processus identitaire invite à considérer avec précaution les démarches qui prétendent figer les appartenances et les frontières quelle qu’elles soient.