Les logis nobles maçonnés bâtis dans le nord-est du Maine (XIVe- XVIe siècle)
Auteur / Autrice : | Hélène Renaudin |
Direction : | Annie Renoux |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance le 03/10/2014 |
Etablissement(s) : | Le Mans |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sociétés, Cultures, Echanges (SCE) (Angers) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherche en archéologie, archéosciences, histoire (Rennes) - Centre de Recherche en Archéologie- Archéosciences- Histoire / CReAAH |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Annie Renoux |
Résumé
Les campagnes du Maine conservent encore aujourd’hui de nombreux logis nobles maçonnés, qui se démarquent assez facilement de l’habitat paysan et dont les constructions ont été réalisées essentiellement entre le XIVe et le XVIe siècle. Partant de ce constat, une étude se basant sur un inventaire le plus exhaustif possible de ces demeures semble être l’un des meilleurs moyens pour mieux connaître le mode de vie des seigneurs de cette période par l’intermédiaire de leur habitat. Ainsi a été constitué un corpus rassemblant deux-cent-quinze sites encore visibles aujourd’hui dans l’actuel arrondissement de Mamers (cantons de Beaumont-sur-Sarthe, Bonnétable, Bouloire, Conlie, La Ferté-Bernard, Fresnay-sur-Sarthe, La Fresnaye-sur-Chedouet, Mamers, Marolles-le-Braults, Montfort-le-Gesnois, Montmirail, Saint-Calais, Saint-Paterne, Sillé-le-Guillaume, Tuffé et Vibraye). L’étude architecturale montre les caractéristiques et particularismes de ces sites. Il s’avère qu’ils sont en général bâtis sur un plan rectangulaire et leur mode de construction semble être assez similaire d’un édifice à l’autre. Ainsi, il existe des caractéristiques qui font que ces maisons sont facilement reconnaissables. L’organisation intérieure témoigne de l’évolution des logis entre le XIVe et le XVIe siècle. Quelques sites présentent des aménagements fonctionnels reflétant une recherche de confort. Certains d’entre eux s’avèrent aussi être symboliques comme les escaliers et les cheminées qui arborent les prétentions du détenteur avec parfois la présence d’écus. La présence d’éléments décoratifs révèle les goûts des détenteurs ainsi que leurs moyens financiers. Si certains des logis étudiés présentent un répertoire décoratif totalement issu du goût gothique ou renaissance, certains d’entre eux présentent des ornements « hybrides » entre les deux styles. Ce fait, témoigne que les logis bâtis ou restaurés après la guerre de Cent Ans, sont élaborés selon un modèle architectural de transition entre Moyen Âge et Renaissance.