Gestion patrimoniale des réseaux d’assainissement : Impact de la qualité des données et du paramétrage du modèle utilisé sur l’évaluation de l’état des tronçons et des patrimoines
Auteur / Autrice : | Mehdi Ahmadi |
Direction : | Pascal Le Gauffre |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Génie civil |
Date : | Soutenance le 11/04/2014 |
Etablissement(s) : | Lyon, INSA |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Mécanique, Energétique, Génie Civil, Acoustique (Villeurbanne ; 2011-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : LGCIE - Laboratoire de Génie Civil et d' Ingénierie Environnementale, EA 4126 (Villeurbanne, Rhône) - Laboratoire de Génie Civil et d'Ingénierie Environnementale / LGCIE |
Jury : | Président / Présidente : Sylvie Barraud |
Examinateurs / Examinatrices : Pascal Le Gauffre, Sylvie Barraud, François Clemens, Alain Mailhot, Pierre Breul, Denys Breysse, Frédéric Cherqui | |
Rapporteur / Rapporteuse : François Clemens, Alain Mailhot |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La gestion patrimoniale vise à choisir les meilleures décisions d’actions à mener sur les éléments du patrimoine, pour limiter les risques, optimiser les performances et réduire les couts. Dans ce manuscrit, nous avons adapté la définition spécifique de la gestion proactive des réseaux d’assainissement aux pratiques des gestionnaires pour passer de la maintenance post-défaillance à une politique de gestion patrimoniale proactive sur le long-terme. Pour cela, nous avons identifié les verrous suivants qui sont abordés dans le manuscrit. Premièrement, il est nécessaire de pouvoir élaborer les programmes d’inspections à partir de modèles de détérioration pour optimiser les budgets alloués. Malgré le développement de nombreux modèles de détérioration, l’influence de la qualité et de la disponibilité des données (incomplétude, imprécision, incertitude) sur la puissance prédictive des modèles n’a pas été étudiée en détail. Nous avons abordé cette question en proposant deux méthodes pour déterminer la liste des facteurs les plus informatifs à partir d’un échantillon représentatif. Entre autres, nos résultats suggèrent que l’imprécision sur une donnée est préférable à ne pas disposer de cette donnée. Nous avons également montré que la notion de « quartier » pourrait être utilisée, sous certaines conditions, pour compenser la non-connaissance de l’âge des conduites. Deuxièmement, une fois les conduites inspectées, leur état de santé doit être évalué à l’aide d’un protocole identique pour l’ensemble du patrimoine. Il est nécessaire que le protocole utilisé puisse minimiser les erreurs de sur- ou sous-estimation en fonction des choix des gestionnaires. Nous avons proposé une procédure prenant en compte ces choix, ainsi que l’état global du patrimoine considéré. Les études de sensibilité réalisées à partir des données d’inspection d’une partie du patrimoine du Grand Lyon montrent que l’état de santé évalué dépend fortement des choix faits par le gestionnaire concernant la sur- ou sous-estimation. Troisièmement, peu de patrimoines ont actuellement été complètement inspectés et évalués. Ainsi, l’utilisation d’un échantillon représentatif d’un patrimoine semble obligatoire pour pouvoir calibrer des modèles justifiant les décisions comme par exemple un modèle de détérioration. Après avoir généré différents échantillons de différentes tailles et selon différentes méthodes d’échantillonnage, à l’aide de la méthode de Monte Carlo, nous avons pu proposer une procédure pour étudier l’influence des caractéristiques de l’échantillon sur les résultats du modèle de détérioration. A partir d’analyses statistiques, nous avons montré que le processus de calage (des modèles) dépend fortement de l’échantillon disponible, et cela peut donc conduire à des résultats erronés.