Société tribale kabyle et (re)construction identitaire berbère. Le cas des At Zemmenzer (XIXème s.-XXIème s.)
Auteur / Autrice : | Malika Assam |
Direction : | Salem Chaker, Dahbia Abrous |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire, sociétés et civilisations |
Date : | Soutenance le 17/09/2014 |
Etablissement(s) : | Paris, INALCO |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Langues, littératures et sociétés du monde (1997-... ; Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Langues et Cultures du Nord de L'Afrique et Diasporas / LACNAD EA 4092 |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Salem Chaker, Dahbia Abrous, Karima Direche, Marie-Luce Gélard, Hélène Claudot-Hawad |
Rapporteur / Rapporteuse : Karima Direche, Marie-Luce Gélard |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
A travers une monographie de tribu, on analyse le fait tribal en Kabylie, les réappropriations dont il est l’objet et leur articulation avec l’affirmation identitaire berbère marquant aujourd’hui cette région d’Algérie. Après des réflexions sur les notions de tribu, construction identitaire et monographie, sont exposés les résultats d’une enquête sur les At Zemmenzer, une tribu du Djurdjura. La reconstruction historique des éléments la caractérisant au XIXème s. ainsi que de leurs transformations au XXème s. montre qu’elle a connu une déstructuration limitée avec un territoire peu bouleversé par les découpages administratifs et le maintien d’une pratique et d’une représentation de ce territoire comme espace de relations privilégiées. Les assemblées villageoises se sont maintenues et ont composé avec les administrations officielles. Ces institutions, prééminentes au niveau du village, connaissent une rénovation à partir de 1980. Les transformations de la composition, du fonctionnement et des prérogatives des assemblées, devenues « comités de village », montrent des éléments de continuité / adaptation, parfois de rupture. De plus, à travers de nouvelles organisations, les arch, les At Zemmenzer mobilisent les modalités de représentations intervillageoises de la société tribale. Cette rénovation est liée à l’influence d’acteurs et d’associations portant l’affirmation identitaire berbère. Ces dernières, apparues après 1990, en lien avec les comités, procèdent à un travail de reconstruction identitaire qui prend des formes diverses entre folklorisation et réinvestissements. Un rapport nouveau apparaît aux éléments constitutifs de la culture devenant des symboles identitaires.