La mouvance communiste arménienne en France : entre adhésion au PCF et contemplation de l'Ararat : les ''rouges'' de la communauté arménienne de France, des années 1920 aux années 1990
Auteur / Autrice : | Astrig Atamian |
Direction : | Claire Mouradian |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langues, littératures et sociétés du monde |
Date : | Soutenance le 29/03/2014 |
Etablissement(s) : | Paris, INALCO |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Langues, littératures et sociétés du monde (1997-... ; Paris) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Claire Mouradian, Sophie Cœuré, Ralph Schor, Charles Urjewicz, Claude Pennetier |
Rapporteur / Rapporteuse : Sophie Cœuré, Ralph Schor |
Mots clés
Résumé
En décembre 1920, en même temps que l’Arménie était soviétisée, la Section française de l’Internationale communiste (SFIC) – Parti communiste français (PCF) à partir de 1922 – naissait du Congrès de Tours. Les réfugiés arméniens qui arrivent en France au début des années 1920 – originaires de l’Empire ottoman et rescapés, pour la plupart, du génocide orchestré par les Jeunes-Turcs – vont être doublement sollicités par le monde communiste : par le PCF qui, trois ans après sa création, met en place des groupes de langue afin d’encadrer les travailleurs immigrés qui affluent sur le marché du travail après la Première Guerre mondiale, et par l’Arménie soviétique en tant qu’entité diasporique d’une nationalité intégrée à l’URSS. Tandis que le PCF, à travers son groupe de langue arménienne, veut amener les Arméniens à prendre part aux mouvements sociaux qu’il impulse, et accroître chez eux le sentiment internationaliste, le pouvoir soviétique, use, à l’inverse, du sentiment national présent en diaspora afin de mieux y contrecarrer l’influence des partisans d’une « Arménie libre et indépendante ». Ce que l’on nomme « mouvance communiste arménienne » est la partie de la communauté arménienne de France composée d’un noyau dur d’Arméniens encartés au PCF et qui, par cercles concentriques s’élargit aux sympathisants, aux prosoviétiques puis à ceux qui soutiennent l’Arménie « fût-elle soviétique ». Disputant, dès les années 1920, le contrôle de la communauté arménienne à la Fédération révolutionnaire arménienne (FRA) - parti qui dirigeait la République d’Arménie renversée par les bolchéviques et qui s’était reconstitué en exil – la mouvance communiste arménienne de France disparaît avec la chute de l’URSS.