Les nouvelles migrations de travail intra-européennes : jeunes Polonais et Roumains au Royaume-Uni et en Espagne
Auteur / Autrice : | Aurore Flipo |
Direction : | Alain Chenu |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociologie |
Date : | Soutenance le 24/11/2014 |
Etablissement(s) : | Paris, Institut d'études politiques |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de Sciences Po (Paris ; 1995-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherche sur les inégalités sociales (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Ettore Recchi |
Examinateurs / Examinatrices : Alain Chenu, Serge Paugam, Anna Triandafyllidou, Claire Bidart | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Serge Paugam, Anna Triandafyllidou |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Cette thèse interroge l'existence et la définition de « nouvelles migrations de travail » en Europe à partir de l'analyse comparée des jeunes migrants Polonais et Roumains au Royaume-Uni et en Espagne. En adoptant une approche comparative et historique, elle montre d’abord que c'est la conjonction entre un espace économique inégal et une intégration économique avancée d'une part ; et la transformation des inégalités intranationales vis-à-vis de l'emploi d'autre part, qui explique la diversité des propensions à migrer dans les différents pays européens. En se plaçant ensuite du côté des pays d'accueil, elle montre la persistance de la segmentation du marché du travail et la pertinence de l'utilisation de cadres d'analyse transnationaux et sectoriels pour mettre en évidence l'existence de marchés d'emplois locaux globalisés. L'étude analyse également le processus de ségrégation professionnelle des migrants, dont les ressources personnelles (et en particulier l'origine sociale) conditionnent fortement les opportunités de mobilité sociale. Enfin, en analysant l’interaction entre mobilité, insertion professionnelle et passage à l’âge adulte, elle montre que la mobilité peut devenir une forme de précarité sociale marquée par une incertitude temporelle et spatiale. Au final, l'étude démontre la nécessité de distinguer les pratiques de mobilité, qui se caractérisent par une diversification sociale, des usages sociaux distincts, classés et classants, dans un champ de l'international transformé par la libre-circulation ; et les migrations de travail comme fait social, caractérisées par de fortes régularités historiques.