La représentativité : une valeur pratique pour les organisations internationales : le cas de l'Organisation internationale du travail de 1919 à nos jours
Auteur / Autrice : | Marieke Louis |
Direction : | Guillaume Devin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Science politique |
Date : | Soutenance le 14/11/2014 |
Etablissement(s) : | Paris, Institut d'études politiques |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de Sciences Po (Paris ; 1995-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherches internationales (1952-.... ; Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Claire Lemercier |
Examinateurs / Examinatrices : Guillaume Devin, Hélène Michel, Franck Petiteville, Sandrine Kott, Vincent Pouliot | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Hélène Michel, Franck Petiteville |
Résumé
Depuis ces vingt dernières années, la représentativité des organisations internationales est au cœur du débat politique sur la réforme des institutions de la gouvernance mondiale. Considérée comme un enjeu clé de leur légitimité, la représentativité apparaît à la fois comme une qualité liée au fait de « bien représenter » mais aussi comme un objet dont se saisissent les institutions pour permettre à certains acteurs d’en représenter d’autres. À partir d’une recherche menée dans le cadre de l’Organisation internationale du travail (OIT) sur une période s’étendant de 1919 à 2014, nous proposons de recourir à la notion de « valeur pratique » pour aborder cette notion polysémique et ambivalente qu’est la représentativité dans le cadre d’une organisation internationale à la fois particulière et emblématique des enjeux soulevés aujourd’hui par le problème de la représentativité. Créée en 1919, l’OIT est en effet, à la différence de toutes les autres organisations internationales du système des Nations unies et de Bretton Woods, la seule à être composée non seulement des représentants des gouvernements mais aussi des représentants des organisations syndicales de travailleurs et d’employeurs (représentation tripartite). L’OIT constitue donc un cas particulièrement intéressant pour étudier la représentativité sur le long terme à la fois au niveau des États et des acteurs non étatiques. Sur le plan méthodologique, nous défendons l’intérêt d’une démarche socio-historique qui accorde une place importante aux représentations des acteurs, sans pour autant faire l’économie de l’analyse des pratiques de représentation objectivables à travers le temps.