Voter dans les quartiers populaires : dynamiques électorales comparées des agglomérations de Paris, Madrid et Birmingham
Auteur / Autrice : | Antoine Jardin |
Direction : | Nonna Mayer, Marco Oberti |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Science politique |
Date : | Soutenance le 05/12/2014 |
Etablissement(s) : | Paris, Institut d'études politiques |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de Sciences Po (Paris ; 1995-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'études européennes et de politique comparée (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Laura Morales Díez de Ulzurrun |
Examinateurs / Examinatrices : Nonna Mayer, Marco Oberti, Pierre Bréchon, Michel Kokoreff | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Pierre Bréchon, Michel Kokoreff |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette thèse porte sur l’évolution de la participation électorale des habitants des quartiers populaires depuis 1999. En France, après les émeutes de 2005, ces quartiers ont été marqués par une forte hausse de l’inscription et de la participation lors de l’élection présidentielle de 2007. Pourtant ils cumulent les caractéristiques susceptibles d’éloigner leurs habitants du vote. C’est ce paradoxe que la thèse cherche à expliquer. Pour y parvenir, elle croise plusieurs champs théoriques (sociologie urbaine, sociologie/géographie électorale, action publique) dans une perspective comparative, analysant ces évolutions électorales dans les périphéries marginalisées de Paris, Madrid et Birmingham. L’hypothèse centrale est celle d’une inclusion politique croissante des habitants des quartiers populaires français. La méthodologie est mixte, croisant analyse de données agrégées resituant le contexte, données de sondage, entretiens avec des habitants des quartiers marginalisés, observations de bureaux de vote en région parisienne et analyse des politiques d’incitation au vote. Les résultats montrent qu’il n’y a pas de fatalité à la non-participation des périphéries urbaines marginalisées. Enfin dans les trois pays les dispositifs d’incitation au vote influencent de façon très inégale l’évolution des comportements politiques. Les politiques publiques généralistes inspirées par la tradition républicaine se révèlent être plus mobilisatrices que les actions ciblées menées au Royaume Uni à destination de groupes sociaux ou de quartiers particuliers.