Un clivage, des enjeux : une étude comparée de la réaction des grands partis de gouvernement face à l'écologie
Auteur / Autrice : | Simon Persico |
Direction : | Florence Haegel |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Science politique |
Date : | Soutenance le 13/11/2014 |
Etablissement(s) : | Paris, Institut d'études politiques |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de Sciences Po (Paris ; 1995-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'études européennes et de politique comparée (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Florence Faucher-King |
Examinateurs / Examinatrices : Florence Haegel, Jacques Gerstlé, Hanspeter Kriesi, Robert Ladrech, Antoine Roger | |
Rapporteur / Rapporteuse : Jacques Gerstlé, Hanspeter Kriesi |
Mots clés
Résumé
Ce travail étudie la réaction des grands partis de gouvernement face au développement d’un clivage entre Écologie et Productivisme dans les démocraties occidentales. Pour ce faire, il croise la théorie des clivages et les théories de la compétition sur enjeux. L’hypothèse centrale de ce travail voudrait que ces partis neutralisent le nouveau clivage, en refusant d’accorder leur attention aux enjeux qui le constituent, en les cadrant de manière générale et liée aux clivages historiques et en prenant des positions qui n’impliquent pas le conflit avec leurs adversaires. L’opérationnalisation empirique de cette recherche combine la comparaison et les méthodes mixtes. Elle permet de montrer que les grands partis de gouvernement s’avèrent pour l’essentiel incapables de mener à bien leur stratégie de neutralisation : l’attention accordée au thème environnemental dans leurs programmes s’est accrue et ils ont dû mettre en avant de nouveaux enjeux environnementaux. La seule manière à travers laquelle ces partis parviennent à neutraliser le nouveau clivage consiste à adopter des positions qui n’impliquent pas le conflit. Toutefois, plusieurs facteurs expliquent les variations des réactions partisanes : l’agenda de l’environnement, la gravité du problème écologique, le positionnement sur l’axe gauche-Droite et les divisions internes. D’autres éléments ont un effet limité : les conditions économiques, la position institutionnelle du parti et la menace posée par les concurrents écologistes. Que les facteurs sociaux et environnementaux aient plus d’influence que les facteurs propres à la compétition politique rend d’autant plus pertinente une approche centrée sur les clivages.