L'appropriation des oeuvres littéraires en classe de seconde
Auteur / Autrice : | Bénédicte Shawky-Milcent |
Direction : | Jean-François Massol |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littératures française et francophone |
Date : | Soutenance le 10/11/2014 |
Etablissement(s) : | Grenoble |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale langues, littératures et sciences humaines (Grenoble, Isère, France ; 1991-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Traverses 19-21 (Grenoble ; 2003-2014) |
Jury : | Président / Présidente : Gérard Langlade |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Louis Dufays | |
Rapporteur / Rapporteuse : Annie Rouxel, Sylviane Ahr |
Mots clés
Résumé
L’appropriation peut être considérée comme l’aboutissement de la lecture et le point de fuite de toute réflexion sur la réception et les enjeux de la littérature. L’appropriation personnelle des œuvres littéraires par les élèves est implicitement à l’horizon de tous les programmes d’enseignement du français et des recherches en didactique de la littérature. Peut-on lui laisser une place plus grande qu’elle n’en possède actuellement dans le système scolaire français, et en particulier en classe de seconde ? C’est la thèse que nous défendons, en inscrivant notre réflexion dans le sillage des recherches sur le sujet lecteur. Nous interrogeons tout d’abord la notion d’appropriation à la lumière de l’herméneutique contemporaine et des théories de la réception, mais aussi en regard des attentes de l’Institution scolaire, et nous définissons les espaces discursifs dans lesquels l’appropriation des œuvres littéraires peut s’observer. Nous analysons ensuite les résultats d’une recherche exploratoire réalisée dans différentes classes de seconde : nous avons mené auprès de nos élèves cinq expériences placées sur une ligne du temps, leur conférant une place de sujets lecteurs, inscrits dans l’histoire d’une relation singulière à la littérature. Nous mettons en lumière les résultats observés sur deux plans : Laisser en classe une place pour la rencontre personnelle des élèves avec les œuvres littéraires permet de répondre très nettement à certaines difficultés actuelles rencontrées par la transmission de la littérature. Par ailleurs, nous formulons plusieurs hypothèses sur le processus d’appropriation dans le cadre scolaire, en particulier sur le lien entre impressions subjectives, lecture objectivante, et construction de la posture lettrée attendue par l’école, mais aussi sur la construction d’une posture éthique, et sur l’ancrage des œuvres dans la mémoire. Nous analyserons les modifications qu’une telle démarche entraîne au plan pédagogique dans l’accueil de la parole de l’élève, dans le rapport au temps, dans les postures requises de la part de l’enseignant et dans les démarches d’apprentissage mobilisées auprès des élèves.