Thèse soutenue

La survie des identités celtiques du XVIIIe siècle à nos jours

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Auteur / Autrice : Lauren Anne-Killian Brancaz
Direction : Susanne Berthier-FoglarCairns Craig
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études anglophones
Date : Soutenance le 27/11/2014
Etablissement(s) : Grenoble en cotutelle avec University of Aberdeen (GB)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale langues, littératures et sciences humaines (Grenoble, Isère, France ; 1991-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'études sur les modes de la représentation anglophone (Grenoble ; 2001-2014)
Jury : Président / Présidente : Pierre Morère
Examinateurs / Examinatrices : David Leishman
Rapporteur / Rapporteuse : Clotilde Prunier, Gilles Leydier

Résumé

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Lors des trois derniers siècles, comment les Écossais, Irlandais, Gallois, Cornouaillais, Mannois et Bretons sont-ils parvenus à construire leurs identités celtiques ? Au dix-huitième siècle, les régions celtiques et leurs expatriés à Londres et à Paris s’appuyèrent sur la redécouverte de leur héritage celtique pour exprimer leur voix nationale. Les Bretons et les Gallois, puis les Écossais, les Irlandais, les Mannois et les Cornouaillais, se rapprochèrent lors de trois congrès qui identifièrent six langues celtiques apparentées comme essentielles à la survie des cultures celtiques. Elles le sont toujours aujourd’hui. La revitalisation de ces langues a permis aux cultures celtiques de contrecarrer des attaques visant à les éradiquer. Autrefois considérées comme arriérées, les langues celtiques se sont adaptées à l’écriture, à l’imprimerie et au monde moderne. En assurant une continuité entre passé et présent, ces langues forment la mémoire du celtisme. L’héritage celtique de la Galice, lui, a fusionné mémoire et imagination car cette région ne parle plus de langue celtique depuis la conquête romaine de la péninsule ibérique. La celticité qu’elle revendique est à l’origine de son nationalisme face à l’État espagnol. Les six régions celtiques se sont elles aussi inventé une ethnicité celtique car elles utilisent leur nationalisme pour se distinguer de leurs États-hôtes. Le nationalisme a exporté le celtisme au-delà des frontières des régions celtiques. Les identités celtiques écossaises sont issues d’un partenariat entre l’Écosse, lieu de naissance des tartans, des clans et du gaélique écossais, et l’Amérique du Nord, qui a rendu ces aspects mondialement célèbres. Les interprétations diasporiques de la culture celtique écossaise ont ensuite été réintroduites en Écosse, si bien que celtisme d’origine et celtisme diasporique semblent avoir fusionné. Les diasporas celtiques participent à la survie des identités celtiques en élaborant leurs moyens d’expression.