Thèse soutenue

Recristallisation, croissance anormale de grains et microstructure ultra-fine des aciers ODS

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Auteur / Autrice : Nicolas Sallez
Direction : Yves BréchetPatricia Donnadieu
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Ingénierie matériaux mécanique énergétique
Date : Soutenance le 19/12/2014
Etablissement(s) : Grenoble
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Ingénierie - matériaux mécanique énergétique environnement procédés production (Grenoble ; 2008-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Science et ingénierie des matériaux et procédés (Grenoble)
Jury : Président / Présidente : Andras Borbely
Examinateurs / Examinatrices : Yves Bréchet, Patricia Donnadieu, Martine Blat-Yrieix, Yann de Carlan
Rapporteurs / Rapporteuses : Anne-Françoise Gourgues-Lorenzon, Roland Logé

Mots clés

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Résumé

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Les alliages ODS (Oxides Dispersion Strengthened), sont principalement étudiés pour leur capacité à répondre favorablement au cahier des charges de la fonction de gainage combustible pour les réacteurs nucléaire de type RNR-Na (Réacteur à Neutrons Rapides à caloporteur sodium). Elaborés par métallurgie des poudres, mécanosynthèse puis extrusion, ils affichent des propriétés mécaniques, et notamment en fluage, extrêmement intéressantes. Néanmoins, la voie élaboration utilisée induit une forte anisotropie microstructurale. Cette anisotropie se retrouve au niveau de leurs propriétés mécaniques et conduit à une fragilité dans le sens de sollicitation transverse. Le but de cette thèse est d'étudier l'évolution microstructurale de ces matériaux. Les aciers ODS présentent des microstructures ultra fines en termes de grains, de précipités, et de formation d'amas qui conduisent à de grandes difficultés pour en obtenir la recristallisation. De plus, les microstructures obtenues présentent souvent une recristallisation avec croissance anormale. De telles évolutions demandent des investigations à très fine échelle et ont été relativement peu examinées dans le domaine des alliages ODS. Il faut en effet être capable d'une étude structurale la plus quantitative possible de la microstructure des nanograins, ainsi que de la précipitation afin d'étudier les mécanismes d'interaction précipitation / joints de grain. Ceci n'est possible que par un couplage de différentes méthodes : la microscopie électronique en transmission (en particulier avec l'utilisation des outils récemment développés pour l'étude de la nanotexturation, i.e. ACOM-TEM); la diffusion centrale des neutrons ou des rayons X; et enfin la sonde atomique tomographique, à la fois pour apporter les informations sur la morphologie et la chimie des amas et nanoprécipités mais surtout sur la composition chimique aux joints de grains. A partir de l'identification des mécanismes contrôlant la croissance anormale, une modélisation permettant de prédire son apparition dans la microstructure est confrontée à cette caractérisation microstructurale poussée. Cette modélisation prête une attention particulière à la migration des joints de grains couplée à la diffusion et effets d'ancrage préférentiel des joints triples par les précipités ainsi qu'à l'énergie motrice stockée sous forme de densité de dislocation.