Thèse soutenue

The double edged sword of corporate social responsibility : mechanisms to sustain shareholders' wealth and avoid social overinvestment

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Auteur / Autrice : Mohammed Benlemlih
Direction : Isabelle Girerd-Potin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de gestion
Date : Soutenance le 05/12/2014
Etablissement(s) : Grenoble
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale sciences de gestion (Grenoble ; 1997-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'études et de recherches appliquées à la gestion (Grenoble, Isère, France ; 1985-....) - Centre d'études et de recherches appliquées à la gestion / CERAG
Jury : Président / Présidente : Pascal Louvet
Examinateurs / Examinatrices : Sadok El Ghoul
Rapporteurs / Rapporteuses : Gunther Capelle-Blancard, Pierre Chollet

Résumé

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Cette thèse de doctorat s'inscrit dans le courant de recherche qui étudie les implications financières associées à une meilleure responsabilité sociale des entreprises (RSE). Après un chapitre préliminaire qui nous permet de présenter la littérature antérieure et de situer notre recherche, nous effectuons trois études empiriques. Dans la première étude, nous étudions l'impact de la RSE sur le risque financier des entreprises (mesuré par le risque total, systématique et spécifique). En utilisant un échantillon de 5716 observations entre 2001 et 2011, nous montrons que les entreprises socialement responsables réduisent significativement leur risque systématique. Les résultats de cette étude suggèrent aussi que ces entreprises disposent d'un capital moral qui absorbe l'impact de potentiels chocs spécifiques. Quant à l'analyse des dimensions de la RSE, nous démontrons que les “ressources humaines” réduisent le plus le risque financier des firmes, suivies par le “ comportement sur le marché” et le “gouvernement d'entreprise”. Dans la deuxième étude empirique, nous nous intéressons à l'impact de la RSE sur la maturité de la dette des entreprises. En utilisant un large échantillon d'entreprises américaines, nous montrons que les entreprises socialement responsables réduisent significativement la maturité de leur dette. Nous montrons aussi que ces entreprises substituent les capitaux propres à la dette long-terme. Un niveau élevé de RSE réduit la proportion des investissements financés par de la dette long-terme et augmente la proportion des investissements financés par des capitaux propres et de la dette court-terme. Dans la troisième étude empirique, nous utilisons un échantillon de 22389 observations entre 1991 et 2012 et nous nous intéressons à la relation entre la RSE et la politique de dividendes. Nous soulignons que les entreprises socialement responsables paient plus de dividendes que les entreprises non socialement responsables. Nous démontrons aussi que les entreprises socialement responsables ont une politique de dividendes plus stable. Globalement, nos résultats empiriques valident nos hypothèses. Ils suggèrent que les entreprises socialement responsables utilisent la maturité de leur dette et leur politique de dividendes comme des mécanismes qui permettent de contrôler les phénomènes de surinvestissement en RSE. Ces mécanismes permettent de renforcer les effets positifs liés à une meilleure RSE (i.e., la réduction du risque).