La liquidité bancaire : risques, thésaurisation et dimension systémique
Auteur / Autrice : | Youssef Azzouzi Idrissi |
Direction : | Philippe Madiès |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de gestion |
Date : | Soutenance le 08/07/2014 |
Etablissement(s) : | Grenoble |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale sciences de gestion (Grenoble ; 1997-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'études et de recherches appliquées à la gestion (Grenoble) - Centre d'études et de recherches appliquées à la gestion / CERAG |
Jury : | Président / Présidente : Ollivier Taramasco |
Examinateurs / Examinatrices : Isabelle Girerd-Potin, Laurent Vilanova | |
Rapporteur / Rapporteuse : Frédéric Lobez, Joël Petey |
Mots clés
Résumé
Cette thèse s'inscrit dans le contexte d'après crises des subprimes et des dettes souveraines européennes. Il s'agit de périodes durant lesquelles les banques, en particulier dans la zone Euro et aux Etats-Unis, ont fait face à un assèchement de liquidité sans précédent ayant paralysé le système bancaire et conduit à la faillite de banques dont certaines solvables. La thèse cherche à répondre à la problématique suivante : Quelles sont les raisons du dysfonctionnement de deux canaux importants d'approvisionnement en liquidité par les banques, à savoir, le marché des actifs et surtout le marché monétaire interbancaire ? L'objectif est d'avoir un cadre d'analyse qui permet d'évaluer les propositions de la réglementation Bâle III en matière de contrôle du risque de liquidité dans les banques et d'éclairer les réflexions autour de la supervision bancaire. La première étude empirique est consacrée aux interactions entre le risque de liquidité de financement et le risque de liquidité de marché en situation de crise. Elle confirme bien la présence d'un renforcement mutuel entre ces deux types de risque dans les cas américain et européen durant la période allant de 2007 à 2011. La deuxième étude empirique se focalise sur le dysfonctionnement du marché monétaire interbancaire dans la zone Euro durant la même période en identifiant les motifs de la thésaurisation de liquidité par les banques, à savoir, le risque de contrepartie, le motif de précaution et le motif de spéculation. Les résultats montrent bien qu'il y a une relation significativement positive entre ces trois facteurs et la thésaurisation. Enfin, la troisième étude met l'accent sur les conséquences de la thésaurisation en termes de contagion interbancaire et de risque systémique. Les résultats confirment en effet l'impact de la thésaurisation sur le risque systémique dans la zone Euro.