Rivalités Riveraines : Territoires, stratégies familiales, et sorcelleries en Amazonie brésilienne
Auteur / Autrice : | Émilie Stoll |
Direction : | Patrick Menget, Roberto Araújo de Oliveira Santos |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Religions et systèmes de pensée |
Date : | Soutenance en 2014 |
Etablissement(s) : | Paris, EPHE en cotutelle avec Universidade federal do Pará |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de l'École pratique des hautes études (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Véronique Boyer-Araújo |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette étude propose une réflexion sur les rivalités entre parents et voisins qui découlent des pratiques locales d’usage, d’occupation et de transmission de la terre. L’analyse articule ces rivalités avec des conflits récents, présentés comme « identitaires ». La problématique identitaire surgit des Politiques publiques mises en œuvre par l’État brésilien, pour l’encadrement territorial en Amazonie. Les populations riveraines de l’Arapiuns (Santarém, Etat du Pará) adoptent une assignation identitaire officielle (comme « Indiens », « populations traditionnelles », « descendants d’esclaves marrons », etc. ) afin d’exprimer certaines préoccupations aux acteurs externes (institutions, ONG, syndicats, etc. ), dans un langage « moderne » et audible. Cette thèse analyse comment d’anciennes disputes factionnelles au sein des communautés rurales étaient jusqu’alors reléguées dans des registres privés, comme le commérage et les imputations sorcellaires. Dès lors, les villages sont divisés entre les familles « traditionnelles » et celles « indigènes » : chaque groupe se présente en opposition à l’autre, ayant créé un contre-pouvoir grâce à l’appui d’organisation publiques et privées, dont l’objectif est la mise en œuvre des politiques publiques pour la démarcation de territoires spécifiquement dédiés aux catégories de population correspondantes (terres indigènes, unités de conservation, etc. )