Auteur / Autrice : | Malte Osterloh |
Direction : | Jacques Le Rider, Michael Jaeger |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Etudes germaniques |
Date : | Soutenance en 2014 |
Etablissement(s) : | Paris, EPHE en cotutelle avec Freie Universität (Berlin) |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : École pratique des hautes études. Section des sciences historiques et philologiques (Paris) |
Résumé
La thèse est consacrée à l’expérience urbaine dans les œuvres « italiennes » de Goethe : Les Elégies romaines (1795), Les Epigrammes vénitiennes (1790/1800) et Le Voyage en Italie (1816/1817 – 1829). Une partie introductive fournit un tableau de l’évolution de la vision de la ville depuis les modèles mythiques de Babylone et de Jérusalem jusqu’à la métropole moderne synonyme de mouvement et d’agitation. La seconde partie traite des deux recueils poétiques de Goethe, Les Elégies romaines et Les Epigrammes vénitiennes, dans lesquels le cadre urbain est très présent. Mais c’est Le Voyage en Italie, qui fournit les données les plus importantes. La thèse examine successivement l’image que Goethe donne des quatre grandes villes italiennes dans lesquelles il a vécu : Venise, Palerme, Naples et Rome. La poésie d’Italie de Goethe montre la grande ville comme lieu des possibilités et des dangers. Et ces possibilités ne restent pas abstraites mais se réalisent très concrètement : Goethe guérit et développe sa personnalité dans les grandes villes. Néanmoins, Goethe critique souvent la vie et les événements dans les grandes villes, sur le niveau politique, esthétique, et spirituel, surtout quand il voit menacé, ce qu´il considère comme les plus importants éléments d´une vie urbaine : la conscience historique, la tradition des lois, l’échange, la concentration. La dissipation, la vélocité et le tumulte, donc le torrent de la ville moderne, mettent ces expériences urbaines plus que jamais en péril. Goethe indique ce qu’il faut préserver, et les raisons pour lesquelles il faut protéger certains acquis de la vie urbaine