Fracture resistance of dissimilar metal welds in the brittle to ductile transition
Auteur / Autrice : | Arnaud Blouin |
Direction : | Jean-Michel Bergheau, Eric Feulvarch |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Mécanique et ingénierie |
Date : | Soutenance en 2012 |
Etablissement(s) : | Saint-Etienne, Ecole nationale d'ingénieurs |
Résumé
L’intégrité d’une structure est confirmée lorsque, pour toutes les conditions de fonctionnement, nominales ou accidentelles, celle-ci est apte à remplir ses fonctions mécaniques, et ce, pour toute sa durée de vie. Pour les composants les plus sensibles, la sureté nucléaire impose que la présence de défauts potentiels tels que des fissures soit envisagée et prise en compte lors de la conception afin d’assurer une tolérance aux grands défauts. Cette thèse contribue à la démonstration de l’intégrité du circuit primaire de refroidissement de l’EPR, réacteur de dernière génération développé par AREVA. On trouve, sur ses circuits de tuyauterie, des changements de matériaux qui nécessitent la mise en place de liaisons soudées bimétalliques. Démontrer la résistance à la rupture de ces soudures en faisant l’hypothèse de la présence de défauts tels que des fissures de surface fait partie intégrante du processus de dimensionnement, de validation de la conception et donc de la démonstration de l’intégrité des structures. Afin d’y parvenir, un modèle probabiliste assez simple pour être mis en œuvre par des industriels est exploité. Celui-ci présente un intérêt particulier puisqu’il est possible d’identifier ses paramètres à partir d’essais sur éprouvettes et de l’utiliser dans le cadre d’une étude sur structure dans la transition fragile-ductile. Deux cas de défaut conventionnel sont alors considérés, à savoir une fissure située sur une tubulure de circuit primaire et une autre située au niveau de la liaison bimétallique. Dans un premier temps, des essais de rupture sur éprouvettes sont menés afin de mieux appréhender la résistance à la rupture de la liaison soudée. Puis, dans le cadre d’une étude générique par calculs aux éléments finis, les probabilités de rupture associées à cette dernière sont comparées à celles de la tubulure en acier ferritique, elle-aussi sensible à la rupture brutale de par sa structure métallurgique. Finalement, cette confrontation montre, qu’à chargement équivalent, la liaison bimétallique a une bien meilleure résistance à la rupture que la tubulure en métal de base.