Thèse soutenue

Prédiction des taux de fission des coeurs de Chooz et estimation des incertitudes associées dans le cadre de l'expérience Double Chooz

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Auteur / Autrice : Anthony Onillon
Direction : Christoph Hartnack
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Constituants élémentaires et physique théorique
Date : Soutenance le 07/05/2014
Etablissement(s) : Nantes, Ecole des Mines
Ecole(s) doctorale(s) : Matière, Molécules, Matériaux en Pays de la Loire
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire SUBATECH Nantes / SUBATECH - Laboratoire SUBATECH Nantes / SUBATECH
Jury : Président / Présidente : Bernd Grambow
Examinateurs / Examinatrices : Hervé de Kerret, Sylvain David, Olivier Meplan, Muriel Fallot
Rapporteurs / Rapporteuses : Gilles Ban, Antonin Vacheret

Résumé

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Double Chooz est une expérience dédiée à la mesure de l'angle de mélange θ₁₃ caractérisant le phénomène d’oscillation des neutrinos. Elle consiste en l’installation de deux détecteurs identiques respectivement installés à 400 m et 1050 m des deux réacteurs à eau pressurisée de la centrale nucléaire de Chooz dans les Ardennes. Les réacteurs nucléaires sont en effet à l’origine d’un flux intense d’antineutrinos électroniques (de l’ordre de 10²¹ ⊽ₑ/s pour un réacteur de 1GWe)qui peut être détecté par réaction bêta inverse dans le liquide scintillant des détecteurs : ⊽ₑ + p −> e⁺ + n. Le paramètre θ₁₃ peut ensuite être déterminé en cherchant une réduction du nombre d’antineutrinos et une distorsion du flux mesuré dans le détecteur lointain par rapport au détecteur proche. La première phase de l’expérience pour laquelle uniquement le détecteur lointain prend des données a débuté en avril 2011. En l’absence du détecteur proche dont l’installation sera terminée en 2014, une prédiction du flux d’antineutrinos non oscillé attendu dans le détecteur lointain est nécessaire à la prédiction de θ₁₃ . Dans ce manuscrit, nous présentons le travail de simulation réalisé en vue de prédire les taux de fission des deux cœurs de Chooz à l’origine des antineutrinos émis par les réacteurs. Pour cela des simulations de cœur complet des réacteurs ont été développées à l’aide du code de simulation MCNP Utility for Reactor Evolution (MURE). Les résultats de ces simulations ont permis de déterminer les taux de fission et les erreurs systématiques associées durant les périodes de prise de données et d’aboutir à la première indication d’un angle θ₁₃ non-nul en novembre 2011.