Détermination, évaluation et gestion du taux de change : analyse à l'équilibre de long terme pour un pays en développement exportateur de pétrole : le cas de l'Algérie
Auteur / Autrice : | Djed Labsis |
Direction : | Jacques Sapir |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Socio-économie du développement |
Date : | Soutenance en 2014 |
Etablissement(s) : | Paris, EHESS |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de l'École des hautes études en sciences sociales |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'études des modes d'industrialisation (Montrouge, Hauts-de-Seine) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Fatiha Talahite, Jean-François Ponsot, Julien Vercueil |
Rapporteur / Rapporteuse : Cécile Couharde, Jean-Pierre Cling |
Mots clés
Résumé
S'inscrivant dans le cadre de la modélisation économique, cette thèse tente d'étudier le comportement du taux de change dans un pays en développement exportateur de pétrole, l'Algérie en l'occurrence. Pour ce faire, deux grands angles d'analyse sont privilégiés. Premièrement, la démarche consiste à déterminer théoriquement et évaluer empiriquement un niveau d'équilibre du taux de change réel. Elle porte principalement sur l'articulation entre deux dimensions : la dimension économique (première partie) et celle, politique (deuxième partie). Deuxièmement, l'analyse consiste à suggérer théoriquement un choix du régime de change optimal (troisième partie). La première partie de la thèse (chapitres 1, 2 et 3) examine l'aspect économique de la question. Après avoir traité le concept du taux de change et retracé ses principales approches d'équilibre (PPA, FEER [DEER], NATREX et BEER), l'étude théorique met en évidence la relation entre le taux de change réel d'équilibre et le vecteur de ses déterminants fondamentaux (première étape de BEER) au travers d'un modèle d'équilibre général. Empiriquement, l'analyse de cointégration (deuxième étape de BEER) permet l'évaluation des mésalignements du taux de change du dinar algérien. La seconde partie (chapitres 4 et 5), s'intéressant à l'aspect politique de la question, évoque le lien entre la gestion de la rente pétrolière et les mouvements du taux de change. L'étude théorique permet d'examiner le rôle politique et institutionnel de l'Etat (défini en termes de redistribution de la rente), dans la détermination à long terme du taux de change réel. Les analyses descriptives et empiriques pour le cas de l'Algérie, permettent de souligner les implications institutionnelles (la qualité de gouvernance politique) sur le comportement du taux de change réel d'équilibre du dinar. La troisième partie (chapitre 6) se concentre sur la gestion des parités de change. Elle aborde l'historique, la typologie et les perspectives du système de change international, ainsi que le lien entre le choix d'un régime de change et la performance économique. La spécification d'une petite économie pétrolière, l'Algérie en l'occurrence, est un facteur motivant pour proposer un modèle macroéconomique de ciblage, dans lequel la définition d'un panier de change optimal (PCO) permet la réalisation des objectifs de la stabilisation économique.