Thèse soutenue

Genèse et renouvellements des formes institutionnelles de la culture : une étude des conservatoires de musique et de leurs ancrages territoriaux

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Auteur / Autrice : Elena Raevskikh
Direction : Emmanuel Pedler
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociologie
Date : Soutenance en 2014
Etablissement(s) : Paris, EHESS
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'École des hautes études en sciences sociales
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Jean Boutier, Pierre Mercklé
Rapporteurs / Rapporteuses : Frédéric Gimello-Mesplomb, Stéphane Dorin

Résumé

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Le présent travail vise à contribuer au renouvellement du regard sur des institutions (conservatoires, théâtres, etc. ), apparentées en ce qu'elles concernent des praticiens impliqués dans la gouvernance des entités où ils interviennent. La réflexion part d'un constat empirique, à savoir que les conservatoires de musique, même situés à proximité les uns des autres, ne se ressemblent pas et assemblent des pratiques très hétérogènes. La thèse a été problématisée à partir de l'interrogation suivante : Alors que le système qui institutionnalise la transmission du savoir musical est orienté vers des pratiques formellement homogénéisées, pour quelles raisons les logiques institutionnelles des conservatoires restent hétérogènes ? Sur quelles différenciations reposent les particularismes locaux de la reproduction des musiciens ? Le cadre de la présente recherche est clairement bi-disciplinaire, à la fois sociologique et historique. L'approche épistémologique a été centrée autour de l'hypothèse de l’indétermination et de la diversité hétérogène : (1) des processus socio-historiques qui configurent les logiques institutionnelles des conservatoires, (2) des réseaux d'interdépendance qui les traversent, (3) de leurs périmètres institutionnels. Au niveau de la description sociologique, / l'approche différencialiste a été utilisée. Issue de la sociologie compréhensive de la culture développée par Max Weber à partir des années 1910, la description part de définitions et de périmètres familiers à l'observateur et prend en conséquence les institutions culturelles qui étaient soutenues et reconnues par les instances nationales (par exemple, le CRR de Marseille) comme point de référence pour décrire par différence les institutions et pratiques culturelles hétéronomes (soutenues par les cercles municipaux, les instances européennes, etc. ).