Thèse soutenue

L’usage comparé des motifs historiques dans la législation monarchique entre les royaumes de France et de Bohême à la fin du Moyen Âge

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Auteur / Autrice : Václav Žůrek
Direction : Martin NejedlýPierre Monnet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire et civilisations
Date : Soutenance en 2014
Etablissement(s) : Paris, EHESS en cotutelle avec Univerzita Karlova (Prague)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'École des hautes études en sciences sociales
Jury : Président / Présidente : Jean-Claude Schmitt
Examinateurs / Examinatrices : Marie Bláhová, Jean-Marie Moeglin

Résumé

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C'est l'exploitation des récits l'instrumentalisation du passé au service, d'une part, des premier : rois Valois sur le trône français et, d'autre part, de la dynastie de Luxembourg en Bohême, ainsi que leur comparaison qui constitue le sujet de cette thèse. La comparaison entre les deux milieux et les deux discours historiques peut être menée plusieurs niveaux. Au niveau des motifs en tant que tels, il y en avait très peu commun. En effet seul Charlemagne occupait une place importante dans les deux milieux. C'est plutôt la typologie de ces motifs qui aide à la comparaison. Les deux cours se servaient de personnes (ancêtres fondateurs, rois ou princes anciens et saints), de lieux ou d'événements. La stratégie de légitimer la dynastie des Valois sur le trône de France reposait surtout sur Ia mobilisation des motifs historiques dans un contexte favorable aux rois, et en même temps, elle insistait sur l'identification forte de la dynastie avec les habitants du royaume et donc elle contribua largement à la création de l'identité française à la fin du Moyen Âge. En revanche, le cas de Charles IV de Luxembourg présente quelques différences. Le double caractère de soi règne et de la stratégie de la légitimité des Luxembourg à la fois en Bohême et dans l'Empire l'obligeait à utiliser une stratégie plus complexe. L'usage lié à la Bohême et aux ancêtre přemyslides, fut constamment complété par une dimension universaliste, qui insistait non seulement sur le fait que Charles IV était Empereur légitime, mais surtout que son origine et le passé illustre auquel il pouvait être lié par ses ancêtres, le prédestinaient à la dignité impériale.