Le sens sexué d’une pratique sportive extrême : le cas des pratiquants de bodybuiding
Auteur / Autrice : | Guillaume Vallet |
Direction : | Claudine Burton-Jeangros, Christine Castelain-Meunier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociologie |
Date : | Soutenance en 2014 |
Etablissement(s) : | Paris, EHESS en cotutelle avec Université de Genève |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de l'École des hautes études en sciences sociales |
Jury : | Président / Présidente : André Ducret |
Examinateurs / Examinatrices : Muriel Darmon, Delphine Gardey, Fabien Ohl, Georges Vigarello |
Mots clés
Résumé
Cette thèse cherche à comprendre le sens sexué de la pratique du bodybuilding chez les hommes hétérosexuels. À partir de la mise en œuvre de différentes méthodes qualitatives, nous mettons en évidence qu’un lien fort et significatif existe entre la motivation pour entrer dans la pratique et le sentiment de fragilité de l’identité de sexe. Toutefois, ce lien est évolutif, notamment lorsque les individus renforcent leur engagement dans la « carrière » de bodybuilder. Cela ne signifie pas que l’expérience genrée liée à la question de l’identité de sexe disparaît, puisque le sens du travail du corps donné dans le bodybuilding possède des liens avec la question du sens accordé au travail professionnel, qui permet aussi de positionner les bodybuilders dans les interactions genrées. Ce point est déterminant, puisqu’il nous amène à conclure que les principaux enjeux relatifs à la problématique de l’identité de sexe se situent dans une compétition intra-masculine, et non pas directement entre hommes et femmes.