La mondialisation des produits audiovisuels coréens : la réception de deux feuilletons télévisés, Sonate d’hiver et Taejanggŭm, auprès des publics japonais, coréens et chinois
Auteur / Autrice : | Ogcheong Ahn |
Direction : | Alain Delissen |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire et civilisations |
Date : | Soutenance en 2014 |
Etablissement(s) : | Paris, EHESS |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de l'École des hautes études en sciences sociales |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Chine, Corée, Japon (Paris) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Monique Dagnaud, Annick Horiuchi, Éric Macé, Marie-Orange Rivé-Lasan, Dae-Yeol Kim |
Résumé
Depuis une dizaine d'années, la culture populaire sud-coréenne véhiculée par les médias de masse connaît une diffusion croissante à l'échelle mondiale. Ce phénomène, nommé hallyu, littéralement « vague coréenne », permet d'enrichir les choix culturels des amateurs de cinéma, de séries télévisées ou de musique pop. Les produits médiatiques coréens ont d'abord connu un succès considérable dans les pays asiatiques avant de s'étendre, depuis quelques années, en Europe et en Amérique. Bien que le phénomène hallyu soit issu de la mondialisation des échanges culturels, la société coréenne a tendance à l'appréhender dans un sens national. Les discours médiatiques enfermés dans un cadre nationaliste risquent d'induire un sentiment d'anti-vague coréenne dans les pays touchés par ce phénomène et surtout d'ignorer la complexité et le dynamisme des échanges culturels transnationaux. Au cours de ce travail, nous tenterons ainsi de démystifier cette vision nationaliste de la vague coréenne et de proposer un regard différent sur ce phénomène, en donnant la parole aux consommateurs de séries TV. La présente thèse s'intéressera ainsi à deux aspects concernant le phénomène hallyu : d'une part, elle portera sur la façon dont la vague coréenne est représentée et interprétée à travers les principaux journaux coréens afin de connaître la place accordée à ce phénomène par les Coréens eux-mêmes. D'autre part, elle s'intéressera à la réception de deux feuilletons télévisés coréens, Sonate d'hiver et Taejanggŭm, à la manière dont ils ont été appréhendés et consommés par les publics issus de trois pays d'Asie du Nord-Est : Japon, Corée et Chine, cette réception nous amenant alors à nous interroger sur cette nouvelle forme de proximité culturelle entre ces pays asiatiques.