Les intermittents du travail
Auteur / Autrice : | Pauline Perez |
Direction : | Gilles Amado |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de gestion |
Date : | Soutenance le 30/06/2014 |
Etablissement(s) : | Jouy-en Josas, HEC |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences du Management Gestion-Organisation-Décision-Information (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : José Allouche |
Examinateurs / Examinatrices : Brigitte Almudever, Jean-Philippe Bouilloud, Françoise Chevalier | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Julienne Brabet, Dominique Lhuilier |
Résumé
S'appuyant sur les résultats de trois ans d'enquête de type ethnographique par observation-participante (Lapassade,2006; Plane 2014) auprès des Intermittents du travail- anciens actifs qualifiés qui ont opéré une rupture radicale et volontaire avec un ancien mode de vie confortable, principalement centré sur le travail pour un mode de vie d'apparence plus précaire où la quête d'une meilleure qualité de vie prime sur celle d'un travail rémunérateur et expressif-, cette recherche propose de comprendre ce qui a été rejeté dans le travail et au profit de quoi.L'approche de la psychosociologie du travail et la pratique clinique qui l'accompagne (Lhuilier et al., 2013) nous ont permis d'interpréter les données sous l'angle dialectique d'une transition professionnelle comme acte de résistance autant que de création. Ont ainsi été mis en lumière plusieurs mécanismes potentiellement nocifs dans le travail aujourd'hui, comme l'entretien d'une culture du "stimulacre" (Bouilloud, 2012) autour d'un travail rêvé épanouissant et au réel fondamentalement décevant et, d'autres, plus vitalistes, comme l'expérience d'un travail autrement par un retour à l'"artisanat" au sens large (Sennett,2010) - celui du "beau travail" qui entretient autant le corps que l'esprit -, la débrouille, la polyactivité, l'interconstruction des milieux de vie, entre autres.Cette thèse propose aussi une réflexion sur le travail de terrain du chercheur, ses dilemmes et ses enjeux