Thèse soutenue

Investissement électrique et développement de capacités de production d'électricité : Une approche des déterminants des choix en Europe en matière de nucléaire

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Auteur / Autrice : Bianka Shoai Tehrani
Direction : Jean-Claude Bocquet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Génie industriel
Date : Soutenance le 07/03/2014
Etablissement(s) : Châtenay-Malabry, Ecole centrale de Paris
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences pour l'Ingénieur (Châtenay-Malabry, Hauts de Seine)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire génie industriel (Gif-sur-Yvette, Essonne)
Jury : Président / Présidente : Jacques Percebois
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Claude Bocquet, Patrick Criqui, Patrice Geoffron, Jean-Guy Devezeaux de Lavergne, Pascal Da Costa
Rapporteurs / Rapporteuses : Patrick Criqui, Patrice Geoffron

Résumé

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Dans un contexte de hausse de prix des énergies et de protection du climat, la thèse s’intéresse à l’investissement dans des capacités électrique, en particulier dans le nucléaire. Partant de l’hypothèse où la Génération IV de réacteurs nucléaires serait prête autour de 2040 pour un déploiement industriel, l’objet de la thèse est d'analyser les conditions d'investissement et de développement de capacités de production d'électricité en France et en Europe à cet horizon, afin d’évaluer les perspectives de développement du nucléaire sur le marché électrique européen et le potentiel développement de la Génération IV. Pour ce faire, le travail de recherche nécessite de prendre du recul et d’étudier de manière générale, en prenant en compte toutes les technologies de production d’électricité, les mécanismes entrant en jeu dans le choix d’investissement de l’électricien lorsqu’il s’agit de renouveler ou d’étendre son parc de production. L’approche économique classique basant généralement le choix de l’investisseur sur une rationalité économique de long terme, elle ne permet pas d’expliquer les choix effectifs constatés dans les mix électriques d’un pays à l’autre. L’objectif de cette thèse est d’identifier les déterminants des choix d’investissement dans des capacités électriques et de proposer une approche permettant de décrire le comportement du choix de l’investisseur allant au-delà du critère classique de rationalité économique de long terme. Une approche pluridisciplinaire a été adoptée pour répondre à la question posée. Elle combine une analyse historique de l’évolution des déterminants des choix en fonction du contexte, une analyse structurelle permettant d’identifier les scénarios les plus favorables à l’émergence de futurs réacteurs nucléaires, une approche de création de valeur permettant proposant de reproduire les préférences des électriciens en fonction des déterminants, et enfin une approche par la théorie des options réelles pour comparer les compétitivités respectives des futurs réacteurs nucléaires de Génération IV avec celle des réacteurs actuels. Il en résulte que des politiques pro-nucléaires seules ne seraient pas suffisantes, mais que seule une politique climatique forte permettrait réellement l’émergence des réacteurs sur le marché. De fort progrès technologiques dans le domaine des renouvelables ne sont pas antinomiques avec le développement de nouveaux réacteurs. A un niveau international, cette analyse pourrait être élargie en prenant en compte les déterminants spécifiques aux autres régions du monde, comme la forte croissance de la demande en électricité des pays émergents.