Toison d'or et sa plume : la chronique de Jean Lefèvre de Saint-Rémy
Auteur / Autrice : | Alexandre Grosjean |
Direction : | Jean Devaux |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance le 08/12/2014 |
Etablissement(s) : | Littoral |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Lille ; 2006-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Unité de recherche sur l’histoire, les langues, les littératures et l’interculturel (Boulogne-sur-Mer, Pas-de-Calais) |
Jury : | Président / Présidente : Alain Marchandisse |
Examinateurs / Examinatrices : Jean Devaux, Philippe Contamine, Elodie Lecuppre-Desjardin, Bertrand Schnerb | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Alain Marchandisse, Eric Bousmar |
Mots clés
Résumé
Ce que nous appelons la Chronique (1408-1436) de Jean Lefèvre de Saint-Rémy (v.1396-1468) est une des sources les plus utilisées pour cerner l'histoire des Ducs de Bourgogne de la dynastie Valois, particulièrement les principats de Jean sans Peur et de Philippe le Bon. L'oeuvre historiographique décrit la guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons de 1408 à 1435, en plus de quelques relations originales concernant la campagne d'Azincourt de 1415 vue du côté des Anglais ou encore les fêtes relatives aux noces de Philippe de Bourgogne et d'Isabelle de Portugal à Bruges, en janvier 1430. C'est en tant que roi d'armes de la Toison d'or que Jean Lefèvre a élaboré son oeuvre, prenant sa documentation depuis la copie de plusieurs sources narratives dont la plus importante est celle d'Enguerrant de Monstrelet mais également à partir de son témoignage oculaire, de ses enquêtes auprès de l'aristocratie bourguignonne ou encore des échanges avec les différents historiens contemporains évoluant au sein de la cour ducale. Le milieu bourguignon a influencé très largement cet auteur, celui-ci prenant comme type d'écriture celui des ''Mémoires'' composés par différents laïcs de son entourage. L'objectif de ses écrits historiques, traitant de manière clairement partiale les événements guerriers ou mondains, se situe dans la tradition encomiastique vis-à-vis du pouvoir à qui il doit ses missions, ses revenus et sa situation. En ce sens, nous retrouvons là une similitude avec les autres hérauts auteurs d'oeuvres historiques de la fin du Moyen Age, dont la sauvegarde de la fama et des revendications du maître reste la principale cause d'écriture.